Huile d'olive : alerte à la fraude !

11 mai 2021 à 09h24,
Mis à jour le 14 mai 2021 à 09h20

Durée de lecture : 4 minutes

Alimentation

En mince filet sur nos salades ou chauffée à la poêle avec des légumes, l’huile d’olive figure au firmament des condiments dans nos cuisines. Or ce produit « est l’un des plus fraudés en Europe », alerte l’ONG Foodwatch, qui publie ce mardi 11 mai une étude italienne édifiante : chez nos voisins transalpins, une huile d’olive sur deux n’est pas « vierge extra » comme annoncé sur l’étiquette.

Cette appellation « regroupe en principe le haut de gamme des huiles d’olive vierges qui doivent toutes obligatoirement être obtenues par procédé mécanique (pressage), sans traitement chimique ni chauffage susceptible d’altérer sa qualité », précise l’UFC-Que Choisir dans son guide d’achat dédié. Elle est à ce titre vendue en moyenne 30 % plus chère. Pour décrocher ce précieux sésame, l’huile d’olive doit donc répondre à des critères stricts : « Il y a des tests physicochimiques, effectués en laboratoire, pour vérifier notamment l’acidité et la teneur en acides gras, dit à Reporterre Ingrid Kragl, directrice de l’information à Foodwatch. Puis il y a un test organoleptique, où des experts vont déceler d’éventuels défauts sensoriels. »

Pour ce faire, des enquêteurs goûtent le précieux liquide comme s’ils dégustaient du vin, suivant « un protocole scientifique » : « Une première phase consiste à mettre en bouche une petite quantité d’huile, explique la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF). Il s’agit de la répartir de la pointe jusqu’à l’arrière de la langue dans toute la cavité buccale. Il est alors possible de détecter différents signaux : la douceur sur la pointe de la langue, l’amertume au centre, le goût métallique sur les côtés et le piquant au début de la gorge. »

Le goût des huiles est testé pour vérifier la véracité de leur qualité.

Ainsi, nombre d’huiles d’olive ne réussissent pas l’examen : elles doivent alors être commercialisées sans mention particulière de qualité. Sauf qu’en Italie, sept des quinze huiles vendues dans les supermarchés comme « extra vergine » ont été finalement recalées lors d’un test organoleptique diligenté par le magazine Il Salvagente : des goûts de moisissure, d’humidité ou de rancissement ont pu être décelés et ont disqualifié les condiments.

Et en France ? « Certaines des marques italiennes épinglées sont distribuées en France, comme…

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Auteur: Lorène Lavocat (Reporterre) Reporterre