Huit buffles d’eau réintroduits pour sauver une réserve de marais en Gironde

Des buffles d’eau à l’Étang de Cousseau

Ils sont arrivés comme des rockstars. La clameur en moins, pour ne pas les effrayer. Pour la première fois de leur vie, jeudi 11 avril, huit buffles d’eau domestiques – quatre femelles, trois génisses et un mâle – découvraient leur milieu de prédilection écologique : un marais.

Les animaux venaient d’effectuer 22 heures de voyage et de contention en camion, entre leurs deux élevages bretons et leur nouveau lieu de vie : le marais de la réserve naturelle de l’étang de Cousseau.

Pourquoi faire venir huit buffles d’eau élevés en Bretagne afin de les réintroduire au cœur du Médoc ? Avec ce lâcher, l’idée de la Sepanso Aquitaine, gestionnaire de la réserve depuis 1976, est de « réensauvager » les lieux en diminuant la présence humaine.

Concrètement, il s’agit de restaurer les processus naturels qui permettent à l’écosystème de fonctionner seul. Ici, le but est de préserver un milieu ouvert sans végétation forestière. « Les buffles vont pâturer le marais. Sans cela, le milieu se refermerait naturellement en quelques années » expose Cyril Forchelet, chargé de mission à la Sepanso Aquitaine, à La Relève et La Peste.

Pour le moment, chênes et pins maritimes sont contenus mécaniquement chaque année par l’association, conjointement avec un troupeau d’une trentaine de vaches marines landaises. Dès 1990, cette race locale a été réintroduite dans la réserve.

Elles peuplaient la côte aquitaine jusqu’au XXème siècle, mais ont failli disparaître à l’état domestique. L’action de la Sepanso Aquitaine a permis de faire revivre la race. Elle compte aujourd’hui plus de 200 individus dans les départements des Landes et de la Gironde.

Un rêve pour les vaches

L’entretien du marais par les vaches marines a eu des effets positifs sur la biodiversité locale. « On trouve ici le Fadet des laîches, un papillon hautement patrimonial »…

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Auteur: La Relève et La Peste