Huit milliards de Sadako Sasaki — Maryse Laurence LEWIS

Parmi toutes les références de lecture que j’accumule, depuis l’âge de quinze ans, je ne retrouve plus celle qui est peut-être vraie, peut-être légendaire, datant de l’époque où la Suède constituait un empire. Lors d’un siège, les adultes de la ville s’étant réunis, on tentait de décider s’il fallait se rendre ou résister. Une jeune-fille aurait alors rassemblé les enfants. Formant un demi cercle en se tenant par la main, les volontaires seraient apparus aux portes de la ville. On dit qu’en les voyant approcher, les soldats abaissèrent leur fusil et rétrocédèrent…

Si la vue d’enfants décida cette milice à reculer, ce n’est malheureusement pas le cas de tous les militaires. Certains peuples peuvent commettre des crimes et invoquer les décès dont ils furent victimes il y a trois quarts de siècle. D’autres populations semblent ne pas exister.

Vous, enfants du Guatemala, d’Haïti, du Viêt-Nam, de Corée, des Philippines, du Nicaragua, d’Iran, d’Afghanistan, du Congo… Vous, et tous les précieux enfants des nations qui refusent la domination des États-Unis, n’oubliez pas qu’un demi million de jeunes irakiens sont morts, suite aux sanctions décrétées contre leur pays, par les États-Unis. Et dont le trépas « en valait la peine » et n’avait rien à voir avec « la démocratie et les droits de l’homme », selon l’ancienne secrétaire d’État américaine, Madeleine Albright. Et ceci, admis publiquement devant la journaliste Lesley Stahl. (Émission 60 minutes de CBS news)

À l’annonce du décès de cette femme, alors ambassadrice des États-Unis à l’ONU, les éloges n’ont pas taris autant qu’un puits de pétrole… Tous ces deuils, pour capturer Saddam Hussein, armé par les États-Unis pour lutter contre l’Iran ! Mais lorsqu’on parle des crimes du gouvernement israélien, on nous traite d’antisémites, alors que les dirigeants d’Israël ne cessent de tuer les sémites de Palestine. S’y ajoutent les 14 000 civils des Républiques du Donbass, bombardées pendant huit ans, dont on nie la mort, en prétendant que la guerre en Ukraine n’a débuté qu’en février 2022.

Joseph Biden, tel un Robinette de larmes, dut émouvoir les naïfs, en évoquant les familles ukrainiennes victimes des Russes. Si ses paroles étaient sincères, il ferait quelque effort pour que cesse la guerre, plutôt que fournir l’OTAN en armes, endetter les ukrainiens en achats militaires, au bénéfice des États-Unis qui s’enrichissent en vendant la mort, la destruction, et le pétrole…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Maryse Laurence LEWIS Le grand soir