Hyperloop, la grande entourloupe d'Elon Musk

Lyon, correspondance

Il n’y a pas qu’aux États-Unis qu’Elon Musk fascine les décideurs politiques. Il y a plus de dix ans, le patron de Tesla avait charmé des pouvoirs publics du monde entier en présentant un prétendu « train du futur ». Nommé « Hyperloop », ce système prévoyait de propulser des capsules à 1 200 km/h dans des tubes à basse pression. Un concept pour lequel le magnat de la tech n’a jamais déposé de brevet, préférant inciter d’autres entreprises à essuyer les plâtres.

Ce rêve américain a su séduire plusieurs collectivités françaises. Ingénieurs et politiciens s’imaginaient ainsi relier Lyon à Saint-Étienne en huit minutes et Paris à Limoges en moins d’une demi-heure.

Trois projets en France

En 2017, l’État et Toulouse Métropole avaient mis l’ancienne base militaire de Francazal à disposition de la société étasunienne Hyperloop Transportation Technologies pour y implanter un centre de recherche et de développement, avec la promesse de relier Toulouse à Montpellier en 24 minutes. 15 millions de crédit d’impôt recherche y ont été engagés et la région Occitanie a promis 450 000 euros de subventions.

En Haute-Vienne, le village de Droux a accueilli en 2018 le site expérimental de la startup canadienne TransPod. Celle-ci a bénéficié de l’appui du conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine qui lui a accordé deux millions d’euros du Fonds européen de développement régional. Quant à la région Auvergne-Rhône-Alpes, elle a consacré un groupe de travail au train subsonique et la SNCF a participé à une levée de fonds d’un montant total de 80 millions, sans jamais révéler la somme qu’elle a investie.

Mais le « train du futur » s’est révélé un gouffre financier n’aboutissant qu’à des technologies inadaptées. Ses tubes requièrent une infrastructure linéaire pour conserver la…

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