Iberdrola, les mains sales de l'énergie « propre »

Le site Natura 2000 « Cap d’Erquy – Cap Fréhel », dans les Côtes-d’Armor, au large duquel Iberdrola est censé construire un parc éolien. – © Hortense Chauvin / Reporterre

Splann !, média breton d’investigation, publie ce mardi 29 mars une enquête consacrée à Iberdrola, leader mondial de l’électricité éolienne. En 2012, cette multinationale espagnole a obtenu le marché public du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, un projet vivement contesté.

« Iberdrola, quand l’énergie “propre” a les mains sales. » Tel est le titre de la longue enquête publiée ce mardi 29 mars par Splann !, ONG bretonne dédiée à l’investigation journalistique en Bretagne. L’équipe de journalistes, déjà autrice en juin 2021 de plusieurs articles sur la pollution à l’ammoniac dans la région, s’est penchée cette fois-ci sur les activités d’Iberdrola en Amérique latine. La multinationale espagnole est une des plus grandes productrices d’énergie solaire et hydraulique dans le monde. Mais ses agissements en Amérique latine ont des conséquences néfastes, tant sur les populations que sur l’environnement.

Mais pourquoi l’association bretonne s’est-elle intéressée à la première société mondiale d’électricité éolienne, 39 milliards de chiffre d’affaires en 2021 et 62 milliards de cotation en bourse (soit tout de même le double d’Engie d’après l’Express) ? Tout simplement parce qu’Iberdrola, entreprise née en 1992 employant aujourd’hui 37 000 personnes, s’est vue attribuer le marché public du parc éolien en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) en 2012, par le biais de sa filiale Ailes marines.

© Gaëlle Sutton/Reporterre

Celle-ci avait alors été désignée par les ministres de l’Écologie et de l’Industrie pour recevoir 62 éoliennes de 205 mètres de haut, au nez et à la barbe de la société concurrente Éolien maritime France, pourtant choisie par la Commission de régulation de l’énergie. Le comité des pêches des Côtes-d’Armor, dénonçant en outre aux côtés de l’ONG Sea Sheperd le « rejet de substance polluante » et l’« atteinte à la conservation des espèces animales non domestiques », avait ainsi saisi en août 2021 le Parquet national financier pour « recel de favoritisme ». Une enquête a depuis été ouverte, sachant que l’attribution de ce…

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Auteur: Reporterre