« If you build it, we will burn it »

Cette semaine, un correspondant français s’est rendu dans la forêt d’Atlanta, lieu d’une lutte de défense où se conjuguent et se rejoignent une pluralité d’expérimentations politiques, culturelles, et où se déploie depuis bientôt deux ans un combat qui témoigne d’une inventivité sans cesse renouvelée de la part des activistes et groupes de camarades présents sur place. Nous avons publié plusieurs articles sur LundiMatin qui traitent de la situation sur place, et nous étions entretenus avec certains de ces activistes pendant l’hiver. Voici cette fois le récit de deux journées de construction, de courses-poursuites, de fêtes et de sabotage.

Ce week-end les défenseur.se.s de la forêt ont ré-ouvert les hostilités à l’intérieur de la forêt Weelaunee à Atlanta (Géorgie). Depuis deux ans, iels se battent contre la construction d’un centre d’entraînement de la police et d’un studio de cinéma. Ces projets détruiraient la forêt du sud-Atlanta, transformant une précieuse réserve forestière de 240 hectares en immense forteresse policière et hollywoodienne.

Après l’expulsion de la forêt en Décembre et l’assassinat de Tortuguita par la police, il a été décidé d’organiser un nouveau week-end d’action le 4 Mars. Toutes les sphères engagées et sympathisantes du mouvement ont ainsi été appelées à la fois à exprimer leur colère et à danser lors d’un festival de musique et de déambulations.



Dès Samedi, nous étions donc plus de 400 personnes à nous retrouver à Gresham Park pour se diriger joyeusement vers la forêt de Weelaunee et reprendre le territoire qui avait été spolié par les autorités. L’ambiance était excellente, les enfants se lançaient de la peinture en poudre colorée, nous dégustions des burritos méticuleusement préparés, écoutions les discours vitalisants des écologistes radicaux et des prêtre.sse.s queer. C’est au moment où nous nous sommes élancé.e.s vers la forêt que la foule est réellement apparue déterminée à enterrer Cop City et son monde.

Cette déambulation bon enfant se déroulait sur la piste cyclable qui parcourt le parc, nous guidant jusqu’au RC Field où une magnifique scène en bois était construite pour le festival.

Pendant toute l’après-midi nous avons acheminé le matériel essentiel à la bonne vie du camp : des barnums, des jerricans d’eau, des tables et des tentes, de la nourriture… Puis nous avons construit un nouveau living room. Ce fut une belle journée ensoleillée, dépourvue de présence policière,…

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Auteur: dev