Des ERIS en entraînement, équipés pour intervenir comme à la prison de Vivonne

«Il est plein de sang ! Ils lui ont tiré en pleine gueule !» : un détenu reçoit une balle en caoutchouc à Vivonne


Les ERIS tirent dans la tempe d’un prisonnier, seul et désarmé, au centre pénitentiaire de Vivonne dans la Vienne


Des ERIS en entraînement, équipés pour intervenir comme à la prison de Vivonne

Dimanche 28 avril, au centre pénitentiaire de Vivonne, alors qu’un prisonnier non armé s’était hissé sur le toit du préau de la cour de promenade pour protester contre ses conditions de détention, il a été visé par un tir à la tête par les ERIS – Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité. Il protestait notamment à la suite d’un refus de transfert en direction d’un autre établissement.

Les ERIS sont des forces d’élite, formées par le GIGN, et sont équipées de fusils d’assaut mais aussi de l’arsenal du maintien de l’ordre, pour tirer sur les détenus en cas de mutinerie dans les zones grises de la République. Ces unités spécialisées dans la répression au sein des prisons ont été créées par le célèbre Didier Lallement qui, avant d’être le sanguinaire préfet de Paris qui a maté les Gilets Jaunes, était directeur de l’administration pénitentiaire.

On entend sur les vidéos de la scène, enregistrées par des prisonniers, ceux-ci crier : «Il est plein de sang ! Ils lui ont tiré en pleine gueule !» Un représentant syndical de la CGT pénitentiaire affirme que le prisonnier n’a pas été visé en pleine tête, mais que la balle a ricoché au niveau de la tempe. Alors qu’il était seul, non armé, quasi immobile sur un toit à découvert, c’est quand même un sacré coup de malchance. Ou alors ce “syndicaliste” se moque littéralement du monde : comment imaginer que ce tir n’était pas volontaire ? Le prisonnier a été transporté au CHU de Poitiers, avec une plaie temporale.

Dès le lendemain, le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, minimise la violence des ERIS, affirmant que le prisonnier devrait réintégrer l’établissement pénitentiaire sous 24h. Le procureur déclare à la presse que l’arme utilisée, un «bean bag» ou «gomm’…

La suite est à lire sur: contre-attaque.net
Auteur: B