Il est toujours plus prudent d'être en première ligne

Si le monde entier s’interroge sur ce que va pouvoir faire Trump d’un second mandat qui s’annonce encore plus déterminé et fascisant que le premier, personne ne semble se soucier de ce qui pourrait venir s’y opposer. Les facéties plus ou moins glauques du milliardaire et de son nouvel ami Musk semblent d’ailleurs nous avoir rapidement fait oublier qu’il y a de cela seulement 4 ans, au milieu du confinement et du Covid, les États-Unis avaient connu la plus grande vague d’émeutes et de manifestations de son histoire. Nous avons traduit cet article de CrimethInc. qui peut se lire comme une collection de petites fables bien réelles tirées de l’expérience propre des mobilisations subversives de ces dernières années. Leur morale pourrait se résumer en un vers : « là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve » ou bien par un slogan : Il est toujours plus prudent d’être en première ligne.

Face à l’intensification de la répression et de la violence de l’État, il est compréhensible que l’on cherche à se mettre à l’abri en évitant la confrontation. Mais ce n’est pas toujours la stratégie la plus efficace.

« Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, dans une situation confuse, le meilleur endroit, ou au moins le plus sûr, est souvent celui où l’on se trouve en première ligne. C’est le point de vue idéal pour appréhender ce qui se passe autour de soi. »
« Ce que je fais dans la vie », récit des manifestations contre le sommet de l’Union européenne à Thessalonique en 2003, publié dans Rolling Thunder #1.

Le grand-père d’un ami a grandi en Allemagne dans les années 1920. Juif, il s’est engagé dans des organisations radicales et se bagarrait de temps à autres avec des nazis. Dans les mémoires qu’il a rédigés pour sa famille des décennies plus tard, il décrit la situation au moment de la prise du pouvoir par les nazis :

« En janvier 1933, Hitler est…

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Auteur: dev