« Il est très difficile d’avoir un modèle économique qui tienne la route sans aucune aide », témoigne le président d’ArcelorMittal France

Les auditions se suivent et ne se ressemblent pas, devant la commission d’enquête sur l’utilisation des aides publiques dans les grandes entreprises. Le contraste était presque saisissant entre les échanges « un peu difficiles » avec le comité exécutif de Sanofi la veille, et cette nouvelle séance de questions-réponses ce 27 mars avec les principaux cadres d’ArcelorMittal. Hier, les sénateurs ont dû reprendre leurs interlocuteurs en les invitant à ne « pas noyer le poisson ».

Changement d’ambiance un jour plus tard face avec le géant mondial de l’acier, dont l’exposé détaillé et concis lui a valu des remerciements. « On n’a pas eu besoin d’aller à la pêche aux infos, vous avez été très transparents », a salué le président de la commission d’enquête, Olivier Rietmann (LR). « Vous faites un effort, vous êtes rentrés directement dans le cœur du sujet », a également reconnu le rapporteur Fabien Gay (communiste).

298 millions d’euros d’aides en 2023

Les sénateurs ont ainsi pu obtenir un panorama complet des soutiens publics dont le sidérurgiste a pu bénéficier récemment. En 2023, ArcelorMittal France a reçu des aides, directes ou indirectes, pour un montant global de 298 millions d’euros, qui se décomposent de la façon suivante : 195 millions au titre de taux réduits sur les factures d’énergie en raison de sa forte consommation, 41 millions d’euros d’allègements de cotisations sociales,…

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Auteur: Guillaume Jacquot