Pour le plus célèbre des moteurs de recherche, sécher sur une question est toujours un peu gênant. C’est pourtant ce qu’il s’est produit avec les dirigeants de Google France, auditionnés ce 24 mars devant la commission d’enquête du Sénat relative à l’utilisation des aides publiques. Les représentants de la branche française de la puissante multinationale américaine n’ont pas pu donner le montant, même indicatif, des exonérations de cotisations sociales ou encore du CICE (crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi) dont l’entreprise a automatiquement bénéficié, comme toutes les sociétés immatriculées en France.
Les trois premiers groupes auditionnés par la commission d’enquête ont pourtant été en mesure de fournir chacun à leur tour un chiffrage de ces aides, qu’il s’agisse de Michelin, Auchan, ou encore de Renault, le constructeur au losange étant auditionné juste avant le géant des services numériques.
« On ne voit pas l’argent qui ne nous a pas été demandé, puisqu’il n’apparaît pas. Cela nécessite de regarder le calcul du début jusqu’à la fin. Il ne peut être qu’approximatif […] Ce chiffre n’existe pas, il faut le recalculer », s’est excusé Benoît Tabaka, secrétaire général de Google France au rapporteur de la commission, le sénateur communiste Fabien Gay.
« Vous n’êtes pas une TPE-PME qui n’a pas les moyens ! » s’exclame le rapporteur
Étant face à une commission…
Auteur: Guillaume Jacquot