« Pas d’emploi sur une planète morte. » C’est le constat du collectif Plus jamais ça !, qui regroupe des ONG et des syndicats. Dans un rapport publié vendredi 7 mai, il rappelle l’urgence de réformes ambitieuses sur les plans social et environnemental. Car relever les défis écologistes ne peut se faire qu’« en garantissant la réduction des inégalités sociales, l’emploi et une redistribution des richesses ».
« À travers la question de l’emploi, nous arrivons à donner corps à l’articulation “fin du monde et fin du mois”, explique à Reporterre Julien Rivoire, membre du bureau d’Attac France et coauteur du rapport. Il faut contrecarrer le récit d’une écologie punitive, porté par La République en marche et par Les Républicains. La transition écologique peut être source de mieux-être et d’amélioration sociale. » Il continue : « Face aux logiques conservatrices, il faut créer un bloc social le plus large possible et pour cela, allier les préoccupations sociales et écologiques. »
Lire le rapport « Pas d’emploi sur une planète morte ».
Les conservateurs répètent en boucle la nécessité de la croissance et opposent écologie et création d’emplois. Mais pourquoi faudrait-il choisir ?, rétorque le collectif. L’Organisation internationale du travail assurait en 2012 que la transition écologique pouvait permettre de créer entre quinze millions et soixante millions d’emplois d’ici 2030. Dans un rapport publié en décembre 2020, le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) indique, lui, que les plans de relance, s’ils sont orientés vers la transition, peuvent être une occasion inédite.
Samedi 16 mars, à Paris, lors de la « marche du siècle » pour le climat.
« Le plan de relance, c’est 100 milliards d’euros. Mais seulement 28 milliards contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le reste des investissements annule les effets positifs, voire augmente les émissions actuelles », détaille Julien Rivoire. Le collectif propose donc d’orienter les plans de relance. « La dynamique de création d’emplois-climat doit fortement s’accélérer pour s’aligner sur les recommandations du Giec [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], l’objectif européen d’au moins 55 % de baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et la nécessité de réduire les émissions de 7 % par an », affirme le rapport de Plus jamais ça ! Ses auteurs recommandent de…
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Auteur: Margaux Otter Reporterre