« Il y a des convictions politiques qui viennent des galères qu'on se prend dans la gueule » – Entretien avec des membres du FLIRT (Front Transfem)

Fin juin 2022, il pleuvait des cordes et on était 6 ou 7 à se serrer dans ce qui est maintenant la nouvelle brasserie de l’Espace autogéré des Tanneries à Dijon. C’était le studio éphémère de Radio Poudrière, une radio pirate qui a émis pendant « la Poudrière », un festival féministe et autogéré qui a eu lieu en juin 2022 et 2023. Le ciel grondait, mais on ne l’entendait presque pas, complètement captivé·es par ce que É. et L. nous racontaient pendant quasiment deux heures…

Nous sommes maintenant en mai 2025 et nous ne savons pas ce qui est toujours d’actualité dans le fonctionnement du FLIRT décrit dans cette interview. Mais nous espérons que sa lecture participe à lutter partout contre la transmysoginie et renforce la solidarité au sein d’un large mouvement de résistance.


T. de Radio Poudrière : Est-ce que vous pouvez nous raconter les débuts du Flirt ?

E. : Le collectif est né en décembre 2020, pendant le covid.

L. : Il a été fondé notamment parce qu’il y a eu des suicides pendant la période du confinement dans la communauté transfem, avec des problèmes de précarité assez énervés qui ont été augmentés par le confinement. Il y avait des distribs de bouffe dans un bar, plein de meufs se sont rencontrées à ces distribs et aussi online sur un discord. Au fur et à mesure, des groupes de parole se sont montés et se sont un peu écroulés. Une cagnotte a été lancée pour une personne et il y a eu un choix de collectiviser la cagnotte. C’est là que le collectif s’est créé. À la base c’était un collectif pour gérer la cagnotte, c’était en décembre 2020. Après, le collectif a assez vite augmenté en nombre, et on a fait un « instant-T » de socialisation tous les week-ends, c’était les samedis au début et après c’était les dimanches. Plein de personnes ont commencé à débouler, et on est passées de 10 meufs trans dans un appart à 50 meufs trans dans un local 3 mois…

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