«Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent des Kellogg’s !»


Il a osé le dire. Aux Etats-Unis, Gary Pilnick, PDG de Kellogg’s, a déclaré à la télévision qu’il conseillait aux familles de manger des «céréales pour le dîner» si elles souhaitent se nourrir à pas cher, dans un contexte d’inflation alimentaire.


Une déclaration qui a beaucoup fait réagir au pays de la malbouffe. La multinationale qui possède les marques Frosties, Froot Loops ou encore Corn Flakes, compte profiter de l’explosion des prix de la nourriture pour augmenter ses profits : les communicants de la marque ont lancé depuis 2022 une campagne incitant les consommateurs à manger des «céréales pour le dîner».

Surfant sur l’impossibilité de se nourrir sainement pour une part de plus en plus grande de la population, Kellogg’s conseille d’échanger un repas équilibré par des céréales ultra-transformés, bourrés de sucres et de pesticides. Un véritable poison. La firme, créée par un docteur puritain, assume de proposer des mets insipides pour lutter contre la masturbation. Oui, vous avez bien lu, cette multinationale fait volontairement de la bouffe fadasse pour habituer les gens à se priver de plaisirs.

On rappelle qu’aux États-Unis, environ 40% des adultes sont touchés par l’obésité et que les autorités évaluent à 10% la proportion de la population confrontée à l’insécurité alimentaire. Cette malnutrition de masse est un enjeu majeur de santé publique : ce sont des dizaines de millions de personnes qui souffrent, tombent malade ou meurent prématurément. Les industriels, qui font des maxiprofits pour eux-mêmes, coûtent en réalité beaucoup plus à la collectivité qui doit réparer les ravages causés par leurs produits sur la santé publique : en économie, on appelle cela cyniquement des «externalités négatives».

Si la faim a quasiment disparu en Occident, elle est remplacée par une alimentation à deux vitesse : équilibrée, saine et savoureuse pour les riches, et dangereuse pour…

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Auteur: B