« Immortel, ni animal ni plante, transmission de savoir »: Le blob, ce génie de la nature

1973, au Texas. Une dame trouve dans son jardin une étrange masse jaune. Elle la recouvre d’herbicide… le lendemain, elle a doublé de volume. Elle appelle les pompiers, qui y mettent le feu… rien à faire, la chose continue de grandir. Puis un matin, elle a disparu. Il n’en faut pas plus pour que les journaux clament la présence d’un organisme extraterrestre.

Ce que cette Texane avait dans son jardin n’est ni un animal, ni une plante, ni un champignon. C’est un organisme possédant les caractéristiques des trois à la fois. Son nom scientifique est Physarum polycephalum, mais les chercheurs l’ont surnommé le « blob ».

Crédit Photo : Par frankenstoen — flickr – CC BY 2.5

Pouvant être rouge, rose, jaune, bleu ou blanc, il est présent dans la nature. On le voit parfois dans les sous-bois, accroché aux arbres. Il en existe 100 espèces différentes.

Sa particularité est qu’il n’est composé que d’une seule cellule alors qu’un humain possède dans son corps cent milliards de cellules. Pourtant, sa croissance est exponentielle. En un jour, il se dédouble et peut atteindre une taille de 10m2.

Il peut se déplacer à la vitesse de 4cm à l’heure grâce à un système veineux qui envoie du liquide dans la direction choisie. Il peut même ramper sur l’eau. Si l’on découpe un blob, il cicatrise en moins de deux minutes et les 2 blobs formés se développent séparément sans problème.

Par Lebrac — Travail personnel – CC BY-SA 3.0

Le blob se nourrit habituellement de champignons, qu’il recouvre et ingurgite complètement en moins d’une heure.

Chez les blobs, il y a 719 genres sexués. Ainsi, lorsque deux blobs entrent en contact, il y a 719 chances sur 720 qu’ils soient de sexe opposé, donc qu’ils puissent se reproduire.

Le blob est quasi-immortel. Lorsqu’il vieillit ou que les conditions lui sont défavorables — lumière, absence de nourriture — il sèche, s’enkyste, et peut rester ainsi des années. Pour le raviver, il suffit de l’arroser et il redevient jeune et vigoureux. Un des blobs que les chercheurs du CNRS élèvent a plus de 60 ans.


https://www.youtube.com/watch?v=Cl8wmM1XNwA


Ainsi, le blob est incroyablement performant pour survivre et se reproduire. Ne risque-t-il pas d’envahir la planète ? En fait, il l’a déjà fait. Il existe depuis au moins 500 millions d’années, alors que l’être humain est vieux de 6 millions d’années.

Tout d’abord, il est possible…

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Auteur: La Relève et La Peste