Imposante manifestation à Glasgow pour le climat

COP26
Climat

Glasgow (Royaume-Uni), reportage

Pas de chance. Alors que le temps s’était maintenu toute la semaine, les manifestants de ce samedi 6 novembre ont été accueillis par des trombes d’eau dans les rues de Glasgow. D’après le quotidien The Scotsman, près de 100 000 personnes étaient attendues pour cette marche à travers la ville. Le but : marquer le Global Day of Action for the Climate 2021, alors que la première semaine de négociations s’achève à la COP26. Le rendez-vous a été donné au parc de Kelvingrove, au nord du fleuve Clyde. Dans le métro qui nous y conduit, on croise un courageux travesti habillé d’un simple body coloré. Dehors, une marée de parapluies et de manteaux de pluie se dirige vers le parc, pas découragée non plus par la pluie.

« On espère que la pluie va se calmer pour montrer nos panneaux » reconnait cependant Katie, 14 ans. L’adolescente écossaise est venue avec deux de ses amies pour une marche qu’elle qualifie de « très importante car le temps presse et nous devons faire notre part ». Les trois amies ont décidé de venir pour rappeler aux dirigeants de tenir leurs promesses. « Peu l’ont fait depuis la signature de l’Accord de Paris » rappelle la jeune fille. Alison, une Glaswegienne de 33 ans venue avec mari et enfants, partage leur inquiétude : « Je me sens très concernée par ce qui se passe en ce moment et ce que nous dit la science. C’est d’autant plus inquiétant lorsque l’on devient parent », dit-elle avant de s’excuser pour le temps, « typiquement glaswegien ».

Dans la foule, qui semble se déverser dans toutes les allées du parc, quelques drapeaux écossais s’agitent. Que viennent faire les indépendantistes dans une manifestation pour le climat ? « C’est ce que l’on appelle faire une pierre deux coups. Le gouvernement de Boris Johnson nous empêche de mener des politiques environnementales dignes de ce nom. Un exemple : nous avions un projet de capture du carbone prêt à l’emploi et l’exécutif a décidé au dernier moment de se retirer (le projet de capture du carbone Acorn, au nord d’Aberdeen. Ce projet est soutenu par Shell et Exxon Mobil, ndrl) » explique Philip, un écossais de 74 ans, militant au Scottish National Party (SNP, le parti de la Première ministre). Quid des accusations faites à Nicola Sturgeon de pas appeler plus fermement à un arrêt de l’extraction des énergies fossiles en mer du Nord ? « Ce sont des compétences qui relèvent de Westminster, nous n’avons pas notre mot à…

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Auteur: Reporterre