Après avoir affirmé qu’il ne s’interdirait pas une plus grande justice fiscale, le Premier ministre a promis de ne « pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français », et qu’il voulait éviter d’augmenter les impôts sur « les gens les plus modestes, les gens qui travaillent, les classes moyennes » ajoutant que « les plus riches doivent prendre leur part à l’effort de solidarité ». Si aucune mesure concrète n’a été annoncée, plusieurs pistes semblent être envisagées.
Le gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR) est ainsi à l’étude. Mais une telle mesure reviendrait à augmenter l’impôt sur le revenu de près de 45% des foyers fiscaux et n’épargnerait pas les classes moyennes. Un célibataire déclarant 20 000 € de salaires paie 199 € d’IR aujourd’hui. Si son salaire augmente avec l’inflation (avec une hypothèse de 2%), avec un tel gel, il en paierait 227. Certains contribuables ne payant pas d’IR pourraient se retrouver à devoir en payer. Il est certes possible de ne geler que les plus hautes tranches pour préserver les « classes moyennes », mais la mesure serait bien moins « rentable ».
Un relèvement du prélèvement forfaitaire unique (PFU) serait aussi à l’étude. Une hausse de 30% à 33% (là où les députés avaient proposé un relèvement à 35% fin 2023) rapporterait environ 1,5 milliard d’euros, soit moins que ce que la création du PFU a coûté lors de son instauration. Une éventuelle contribution temporaire des entreprises est évoquée sans être précisée pour autant.
Au-delà, un coup de rabot sur les allègements de cotisations sociales serait également possible. Michel Barnier a par ailleurs déclaré vouloir prendre le temps d’améliorer la réforme des retraites imposée de force par Emmanuel Macron, tout en fixant un cadre contraint : « On a une loi qui prévoit un cadre financier et je pense que ce cadre financier doit être préservé »,…
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Auteur: Vincent Drezet