Incendie à Frontignan : un drame évité de justesse, la version préfectorale contestée

Hier, mardi 28 mars, un incendie s’est déclaré proche du dépôt pétrolier de Frontignan alors que le site était bloqué par des opposants à la réforme des retraites. Rapidement, le feu se rapproche des maisons, mettant en danger les habitants et les résidents de l’EHPAD des Muscates. Dans la foulée des évènements, le préfet de l’Hérault accuse les manifestants d’être à l’origine de l’incident : pourtant, vingt-quatre heures après les faits, tous les éléments que nous avons recueillis vont à l’encontre de cette version.

Alors qu’une manifestation se déroulait à Montpellier, plus d’une centaine de personnes ont bloqué l’accès au site pétrolier de Frontignan. Arrivées sur place, les forces de l’ordre entreprennent de rétablir la circulation en repoussant les manifestants sur les abords de la route départementale : c’est à ce moment-là qu’un incendie se déclenche en contrebas du rond-point Salvador Allende.

Dans un tweet publié quelques dizaines de minutes seulement après le départ du feu, la préfecture mentionne la présence de « fumigènes retrouvés à proximité immédiate » comme élément potentiellement déclencheur. Or, Sébastien Rome, député de la 4ème circonscription de l’Hérault présent au moment des faits, explique « j’ai échangé avec le commandant de police qui a ramassé un fumigène au milieu de la route, mais pour moi ça ne colle pas car cet élément a été ramassé à une trentaine de mètres de l’incendie », il précise aussi que « le feu a débuté en contrebas du rond-point, pas au niveau de la route, ce qui rend cette hypothèse peu probable ». Il décrit l’arrivée des forces de l’ordre sur le site « les policiers ont effectué une sommation en demandant aux manifestants de se disperser : la plupart ont obtempéré, quelques-uns sont restés sur la voie, c’est là que des grenades lacrymogènes ont été tirées un peu dans tous les sens, certaines impactant les véhicules bloqués dans les bouchons. ». L’élu parlementaire insiste sur la désorganisation avec laquelle les forces de l’ordre sont intervenues, dans une situation « totalement illisible au milieu des voitures et des camions citernes ». Pour lui, l’hypothèse la plus probable demeure celle d’un incendie « déclenché de manière accidentelle par un tir de grenades lacrymogènes ».

Des propos corroborés par Olivier, habitant d’une maison épargnée de justesse par les flammes. Présent dans son jardin entre 15h et 15H30, il est alerté par…

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Auteur: Le Poing