Le Pado, un squat ouvert début août, est donc devenu le seul lieu d’accueil inconditionnel du briançonnais pour éviter que les personnes ne dorment dehors dans la ville quand elles arrivent. (communiqué d’ouverture : https://valleesenlutte.org/spip.php?article612). Ces dernières semaines, énormément de personnes passent de l’Italie à la France par cette vallée, et arrivent à Briançon après une marche de plusieurs heures à travers les montagnes, souvent de nuit. Il est donc essentiel d’avoir ici des espaces de repos, de soin et d’informations, sans présurisation à devoir repartir immédiatement.
On tente actuellement de s’organiser pour installer au plus vite un espace d’accueil décent et confortable.
L’envie de ce lieu est de pouvoir fonctionner horizontalement, sans salarié.e.s ni bénévoles. Ici il y a des personnes, avec ou sans papier qui souhaitent s’organiser ensemble afin de rendre la fin de la traversée de ces montagnes moins violente. On cherche à ne pas reproduire de dynamiques infantilisantes et racistes, souvent présentes lors de l’accueil aux frontières.
Mais la situation matérielle au Pado n’est pas idéale : la mairie a coupé l’eau très rapidement après l’ouverture, et tente aussi de couper l’électricité ce qui rend l’accueil dans le lieu difficile (les conditions sanitaires et d’hygiène sont pas ouf). C’est une stratégie fréquente de la ville de rendre les squats invivables plutôt que de les expulser.
Pour le moment, on arrive à fonctionner avec des tonnes à eau, mais sur le long terme, surtout avec l’hiver qui se rapproche (gel, besoin d’eau chaude, de douches…) ça ne sera pas vivable.
Au sujet de l’électricité, on est aussi inquiet.e.s, la mairie est déjà venue la couper une fois en retirant les câbles, il y a de grandes chances qu’elle ne nous laisse pas y avoir accès, on cherche donc au plus vite à s’autonomiser sur ce plan (panneaux solaires,…
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Auteur: IAATA