Le vendredi 25 juin 2010, la Cour de Cassation déboute le ministère de l’Intérieur dans son acharnement à poursuivre Hamé, du groupe La Rumeur, pour diffamation envers la police nationale. Initiée en 2002 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, la plainte vise un texte intitulé « Insécurité sous la plume d’un barbare » (Texte publié dans La Rumeur Magazine, publication gratuite distribuée gratuitement chez les disquaires au printemps 2002), évoquant les violences policières en parlant à leur sujet d’ « assassinats ».
Ça y est, les partisans chevronnés du tout sécuritaire sont lâchés. La bride au cou n’est plus et l’air du temps commande aux hommes modernes de prendre le taureau par les couilles. Postés sur leurs pattes arrières, les babines retroussées sur des crocs ruisselant d’écume, les défenseurs de « l’ordre » se disputent à grands coups de mâchoires un mannequin de chiffon affublé d’une caquette Lacoste.
Sociologues et universitaires agrippés aux mamelles du ministère de l’intérieur, juristes ventrus du monde pénal, flics au bord de la crise de nerfs en réclamation de nouveaux droits, conseillers disciplinaires en zone d’éducation prioritaire, experts patentés en violences urbaines, missionnaires parlementaires en barbe blanche, journalistes dociles, reporters et cinéastes de « l’extrême », philosophes amateurs des garden-parties de l’Élysée, idéologues du marché triomphant et autres laquais de la plus-value ; et bien évidemment, la cohorte des responsables politiques candidats au poste de premier illusionniste de France… tous, jour après jour, font tinter en prime-time le même son de cloche braillard :
« Tolérance zéro » !!!
« Rétablissement de l’ordre républicain bafoué dans ces cités où la police ne va plus ».
Ils sont unanimes et hurlent jusqu’à saturation, à longueur…
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