Insultes, violences… Queers et racisés en première ligne face à l'extrême droite

La Courneuve et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), reportage

La marche s’élance au rythme des batucadas. Les paillettes, les drapeaux arc-en-ciel et même le soleil sont de sortie. Derrière cette joyeuse atmosphère, l’inquiétude est grande au sein de la Pride des banlieues, la marche des fiertés, organisée le 22 juin après-midi à La Courneuve et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Ce qui ruine la fête ? La potentielle victoire du Rassemblement national (RN) aux législatives du 30 juin et 7 juillet. « On est dans la rue pour lutter contre l’extrême droite. Ce sont nous, les quartiers populaires et la communauté LGBT, qui allons être directement touchés par ses politiques homophobes et xénophobes », rappelle Alison, chargée de l’ambiance à la Pride des banlieues.

L’angoisse des manifestantes et manifestants s’est illustrée lors d’un die-in géant en fin de manifestation. Devant les quelques milliers allongés sur le bitume, trois personnes au visage enveloppé d’un sac en toile et aux mains liées derrière un poteau en bois — à l’image des croix sur les pierres tombales — ont dénoncé dans une mise une scène les conséquences mortifères que pourrait avoir un gouvernement RN sur leurs communautés. Le message : les « LGBTI », les « immigré⸱es », les « musulman⸱es » seront sacrifiés sur l’autel de l’extrême droite.

Dans le cortège, l’émotion était palpable. Celles et ceux interrogés par Reporterre ont témoigné de leur anxiété, et appelé à soutenir le Nouveau Front populaire (NFP) pour faire barrage « au fascisme ».

• Angelina, 18 ans, et Alison, 19 ans : « la mort » des queers et des personnes racisées

Mégaphones accrochés à leur short, Alison et Angelina sont couvertes de paillettes. Être ici, ce samedi, est une évidence pour le flamboyant duo. Le RN au pouvoir ? Cela signifierait « la mort » des queers et des personnes racisées, assure Alison, en service…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Nina Guérineau de Lamérie