Des questions urgentes liées à la nécessité d’une gouvernance mondiale en matière d’intelligence artificielle (IA) ont été soulevées lors du Sommet pour l’action sur l’IA qui s’est tenu à Paris les 10 et 11 février 2025. Golestan Sally Radwan (Égypte), Chief Digital Officer (Directrice des affaires numériques) au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a exposé à l’UNRIC les dangers mais aussi les potentiels de l’IA dans le domaine de l’environnement.

Quel a été votre principal plaidoyer lors du Sommet d’action sur l’IA à Paris ?
L’un des principaux problèmes liés à la gouvernance de l’IA est son impact sur l’environnement. Si la consommation d’énergie est souvent au centre des préoccupations – et à juste titre – l’ensemble de la chaîne de valeur doit faire l’objet d’un examen approfondi. À l’heure actuelle, nous ne disposons pas de normes convenues sur ce qu’il convient de mesurer, sur la manière de le faire et sur les niveaux acceptables d’impact sur l’environnement.
C’est pourquoi, en collaboration avec le gouvernement français et nos collègues de l’Union internationale des Télécommunications (UIT), nous avons lancé, lors du sommet de Paris, une nouvelle coalition pour une IA durable, qui réunit les parties prenantes de la chaîne de valeur de l’IA en vue d’un dialogue et des initiatives de collaboration ambitieuses. Elle vise à renforcer la place de l’IA durable dans le débat mondial, de la même manière que l’on étudie la sécurité ou l’éthique de l’IA.
L’IA est souvent critiquée pour son empreinte environnementale et son potentiel rôle dans la désinformation climatique. Êtes-vous préoccupés par ces aspects négatifs au PNUE et comment les abordez-vous ?
Nous sommes, en effet, très préoccupés par l’empreinte environnementale de l’IA. Ses…
Auteur: benelux