Une aberration environnementale
Le patrimoine moyen des propriétaires de jets privés est estimé autour de 1,3 milliard d’euros et les émissions annuelles de gaz à effet de serre de ces milliardaires se comptent en milliers de tonnes de CO2, voire en dizaines de milliers de tonnes de CO2 bien loin de la cible de 2 tonnes de CO2 par an que l’on doit atteindre en 2050 (5 tonnes à l’horizon 2030) pour espérer pouvoir limiter la catastrophe climatique. Le secteur qui pèse le plus lourd dans les émissions de gaz à effet de serre des milliardaires est le transport, et en particulier leurs modes de déplacement de luxe que sont les yachts et les jets privés.
La France a une responsabilité énorme dans ce domaine puisqu’elle est la championne de l’UE en termes de vols en jets privés avec 85 000 vols au départ de l’hexagone en 2022 (et même 106 000 en 2023), ayant généré presque 400 000 tonnes de CO2. Les aéroports du Bourget et de Nice sont même les aéroports les plus fréquentés d’Europe pour l’aviation privée. Or la moitié de ces vols s’effectue sur des distances inférieures à 500km, sur lesquelles ce mode de déplacement est peu efficace à cause de la consommation plus élevée des phases de décollage et d’atterrissage par comparaison aux phases de vol. Une heure de vol en jet privé émet environ 2 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, là où l’aviation de ligne est en moyenne 10 fois moins émettrice et le TGV 650 fois moins émetteur. Les trois quarts des vols en jets privés pourraient ainsi être remplacés par des trajets en TGV, sur des lignes existantes, notamment les vols Paris-Londres ou Paris-Genève qui sont parmi les plus fréquents.
Un privilège fiscal
Jusqu’en 2023, le kérosène de l’aviation d’affaire privée était taxé 35 à 40% moins que l’essence. Depuis 2024, la taxe sur le kérosène de l’aviation d’affaire privée est alignée sur celle des carburants routiers. Ainsi la contribution…
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Auteur: Attac France