Interdire l'hôpital aux non-vaccinés, ou la fin du monopole de la sécurité sociale. Enfin ! — Éric VERHAEGHE

Interdire l’hôpital aux non-vaccinés devrait avoir une conséquence douloureuse sur le monopole de la sécurité sociale. Ce point n’a pas été clairement vu par Emmanuel Macron, mais il s’agit là d’un effet boomerang redoutable qui devrait percuter de plein fouet le motif officiel de la « protection » des Français qui a servi à justifier cette mesure de ségrégation.

Interdire l’hôpital aux non-vaccinés : quelle mauvaise idée !

Dans l’avalanche d’éléments de langage couvrant les non-vaccinés de sarcasmes, une disposition a fait l’objet de peu de commentaires, mais elle constituera pourtant, le moment venu, si elle est maintenue dans le projet de texte qui est présenté aujourd’hui au Conseil des Ministres, un poison aussi rapide que violent pour le gouvernement et pour l’ensemble de l’édifice de la protection sociale en France. Il s’agit de l’interdiction qui sera faite aux non-vaccinés d’accéder aux hôpitaux et, plus généralement, aux établissements accueillant des personnes vulnérables, hors « cas d’urgence ».

On n’a pas bien mesuré encore les conséquences humaines, humanitaires, démographiques, de cette disposition dont la violence est probablement sans égale depuis une centaine d’années dans le monde, et pas seulement en France.

Premièrement, et c’est au fond le point le plus bénin, elle interdira aux non-vaccinés de rendre visite à leur grand-mère dans une maison de retraite, à leur enfant hospitalisé après une mauvaise chute au ski, à l’épouse, au frère, à la sœur, victime d’une crise cardiaque. Elle interdira aussi au non-vacciné de rendre un dernier hommage à un proche décédé à l’hôpital.

Deuxièmement, elle interdira aux non-vaccinés cancéreux, diabétiques, insuffisants de tous ordres, de se rendre à l’hôpital pour leurs soins ordinaires, pour leurs visites de contrôle, ou pour des diagnostics plus poussés. Bref, elle aura le même effet que le confinement l’an dernier. À long terme, cette mesure aura de lourdes conséquences sur la mortalité des personnes les plus faibles, dans de bien plus larges proportions que les morts du COVID prétendument évitées par la vaccination.

Bref, cette mesure est non seulement absurde, mais elle est cruelle et inhumaine. Il faut se demander par quelle manipulation le gouvernement en place a pu inoculer tant de haine à la majorité silencieuse des vaccinés.

Un problème juridique majeur pour l’assurance-maladie

Mais au-delà de ces considérations morales devenues anecdotiques dans une…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Éric VERHAEGHE Le grand soir