Samedi 3 octobre 2020, des journalistes ont été interpellés et arrêtés en fonction de la remise de leur carte de presse ou pas. Ces arrestations de journalistes, de plus en plus en fréquentes en France pour la couverture d’événements sociaux, sont une menace grave pour la liberté d’informer et d’être informé. Nous relayons ici un communiqué essentiel, dont nous sommes signataires, pour défendre la liberté de la presse.
Lors d’une action de militants écologistes sur le tarmac de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, aux alentours de 9h30 la gendarmerie a procédé à l’interpellation d’une dizaine de journalistes. Dans l’attente des consignes du procureur, ils ont été dans un premier temps, regroupés ensemble, indépendamment des militants.
Puis le groupe des journalistes a été scindé en deux : les journalistes possédant une carte de presse et ceux sans carte. Le premier groupe de journalistes a été libéré aux alentours de 13h30 après leur audition en tant que témoins. Ceux qui ne possédaient pas la carte ont été placés en garde à vue et regroupés avec les militants. Leur libération n’a été effective que le soir.
Les signataires de ce communiqué réaffirment avec force qu’arrêter des journalistes qui ne font que leur métier est inadmissible, les placer en garde à vue l’est encore davantage.
Nous nous inquiétons des entraves de plus en plus récurrentes à l’encontre des journalistes. La liberté d’informer et d’être informé nécessite leur présence, avec ou sans la carte délivrée par la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP), quelles que soient les manifestations couvertes.
Nous rappelons que la carte de presse n’est en…
Photo: Raphael Kessler, photographe indépendant, au moment de son arrestation sur le tarmac de l’aéroport Charles de Gaulle à Roissy samedi 3 octobre. – Crédit : Julien Helaine – Hans Lucas
Auteur: La Relève et La Peste
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