INTI promeut une cuisine écologique et solidaire grâce au low-tech solaire

En ce début d’été, deux journalistes de La Relève & la Peste se sont embarqués dans un tour de Bretagne à vélo. L’objectif de cette itinérance : partir à la découverte d’initiatives autour des low-tech. Les low-tech ? Ce sont – pour reprendre la définition du Low-tech Lab, qui fait référence en la matière – des technologies à la fois utiles, accessibles et durables, donc particulièrement adaptées aux enjeux actuels. C’est aussi une véritable philosophie de vie, puisqu’en réfléchissant sur l’impact environnemental des outils du quotidien, il s’agit de repenser sa manière de vivre d’un point de vue global. C’est enfin un concept émergent, qui prend de plus en plus d’ampleur, et suscite déjà un vif enthousiasme et de nombreux débats. Une aventure de Marine Wolf & Elouan Ameline.

Le café fume dans les tasses, les rayons d’un soleil encore timide se faufilent entre les branches tandis que les oiseaux chantonnent déjà. Nous prenons le petit-déjeuner sous les arbres en compagnie de Vincent et Soizic Bourges.

Un peu plus loin, d’apprentis-bricoleurs s’activent autour d’établis où des planches de bois attendent d’être assemblées. Ils participent à une formation proposée par Inti pour fabriquer son propre séchoir solaire. Nos compagnons de table, tous deux investis au sein de l’association depuis plus de 15 ans, nous racontent son histoire.

« Inti est le nom du dieu soleil en Quechua », commence Vincent Bourges. « L’association est née en 1999. Son idée était de diffuser des cuiseurs solaires auprès de populations défavorisées. Il y a 4 millions de morts par an à cause des fumées de cuisson. C’est gigantesque, et c’est un sujet dont personne ne parle. Il faut imaginer que les femmes cuisinent dans la pièce commune, elles peuvent avoir leur enfant dans le dos en étant juste au-dessus du feu. Toutes les suies et les fumées de cuisson arrivent dans les poumons et dans les yeux, c’est un vrai fléau ».

Par ailleurs, un grand nombre d’entre elles passent plus de 4 heures par jour à aller chercher du bois pour cuisiner. À cela s’ajoute la diminution du risque d’incendie dans la maison, puisqu’une cuisson au bois implique de toujours surveiller le feu.

« Le fait de pouvoir cuisiner avec le soleil est un gros avantage pour ces gens-là qui voient tout de suite l’intérêt à la fois pour la santé et pour le temps gagné », note Vincent Bourges.

Cuiseur solaire – Crédit : Inti

L’histoire d’Inti commence donc…

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Auteur: Marine Wolf