Introduction au Plat et à la Profondeur

L’article qui suit est une notice, un mode d’emploi, un plan d’analyse, une sorte de lexique. Il accompagne l’excellent texte intitulé Le plat et la profondeur que nous publions cette semaine. Il s’agit d’une écriture constituée de plusieurs plans, couches, substances, car pour son auteur, déployer une proposition, c’est toujours, entre autres choses, tenter de solidariser champ et profondeur de champ. L’introduire n’est pas une mince affaire. On peut commencer par dire que ces deux textes témoignent d’un rapport au monde qui cherche à « être avec des choses en cours », et ce, de multiples manières. A travers ces hétérographies, le « vouloir » est, d’abord, un « vouloir avec » : « se sentir moins seul est déjà un acte considérable – si ce n’est révolutionnaire – car c’est entendre en nous résonner le multiple. »

Bonne lecture.

Composition et substances

Par l’entremise de leurs racines indo-européennes, les mots “introduction”, “guider”, “voir” et “savoir” renvoient respectivement à la suite : conduire à l’intérieur, montrer un chemin, en être le témoin et sentir.
Ces termes abritent des concepts qui nous permettent de penser la relation entre nous et le monde alentour et sont des outils pour penser et agir de manière créative. Ils ouvrent ainsi des voies afin que chemine le flux de la vie.
Ils nous suggèrent non pas de se tourner vers soi-même mais d’être enclin à soi, qui sont des suggestions tout-à-fait différentes voire opposées. Être “enclin à” laisse des ouvertures et des perméabilités et propose autre chose que “se tourner vers soi” qui suppose une attention complète et concentrique ne considérant pas, en parallèle, ce qui se trame dans une extériorité. Par “enclin à soi” ( enclin c’est-à-dire penchant, inflexion, courbe ) il y a la volonté d’explorer ses profondeurs en en partageant la traversée, avec ses sensations comme…

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Auteur: dev