Haithem Tlili est étudiant doctorant à la Faculté des Sciences de Tunis (FST), étudiant stagiaire à l’ISYEB, Institut systématique, évolution, biodiversité, UMR 7205 ; entomologiste, acridologue et écologue. Khemais Abdellaoui est professeur associé de physiologie des insectes à l’Institut Supérieur Agronomique Chott Mériem (Université de Sousse). Laure Desutter-Grandcolas est professeure au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Manel Ben Chouikha est doctorante à l’Université de Gabés. Mohamed Ammar est professeur d’agronomie à l’institut national agronomique de Tunisie (INAT).
En parler revient à parler de l’Afrique, car les invasions de criquets pèlerins sont récurrentes sur ce continent. Les premiers enregistrements historiques des invasions datent de 1861, et depuis cette date, 11 invasions généralisées ont été enregistrées jusqu’à la dernière, en 2020. Une invasion peut durer de 1 à plus de 10 ans.
Depuis 1989, les invasions sont devenues plus périodiques et plus stables, avec une invasion tous les 15 ans (1988-89, 2004-05, 2019-2020).
Qui est le criquet pèlerin ?
Décrit par Forskål en 1775 sous le nom de Gryllus gregarius, et appelé de nos jours Schistocerca gregaria, le criquet pèlerin est un insecte de l’ordre des Orthoptères, du sous-ordre des caelifères, regroupant les criquets, locustes et sauteriaux. Il s’agit d’un gros insecte, pesant de 2 à 3 g, dont la durée de vie moyenne est de 3 à 5 mois, avec une vie larvaire d’une trentaine de jours. Dans des conditions de développement optimales, une femelle peut déposer de 300 à 400 œufs au cours de sa vie.
Le criquet pèlerin dans sa phase solitaire et grégaire.
Parmi les quelque 11 000 espèces actuelles que comptent les Orthoptères Caelifères, Schistocerca gregaria fait partie des quelques espèces d’acridiens dites grégariaptes, c’est-à-dire dont les individus changent de comportement, de physiologie, de…
Auteur: Reporterre
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