« IPSA : Une bonne école pour fabriquer la mort » Petite perturbation des portes-ouvertes d'une école d'ingénieurs de l'aérospatiale à Toulouse.

Alors on a été, à quelques personnes, tenter de décourager les potentiell.e.s futur.e.s étudiant.e.s venu.e.s pour la journée portes ouvertes de l’école, au 40 bvd de la Marquette. Des affiches ont été collées sur l’école et dans le quartier la nuit précédente. Et au matin du samedi 11 février, on a distribué un tract devant l’entrée avec une banderole « IPSA : Une bonne école pour fabriquer la mort ». Une trentaine d’étudiant.e.s en uniformes, leur directeur en tête, sont sorti.e.s, plein.e.s de mépris, de cynisme et d’agacement, et nous demandant de dégager. Après 30min de distribution, on a décidé de partir, à l’arrivée d’une voiture de keufs, pour finir de diffuser les tracts aux alentours et poser la banderole sur le pont voisin.

Contre toutes les guerres et contre celles et ceux qui apprennent à les faire !

Le tract et une des affiches collées la veille :

Le texte du tract :

A l’IPSA, étudier… et après ?

Aujourd’hui c’est les portes ouvertes de l’IPSA. Si tu viens pour ça, c’est probablement que tu viens de sortir du lycée : soit du bac soit de prépa. Alors, après des années de prises de tête devant des chantages à l’avenir, après avoir vu des camarades craquer face à des humiliations mêlées de harcèlements (auxquels certain.e.s d’entre vous ont sans doute contribué…), les écoles marchandes de futur comme l’IPSA se présentent à toi, pour te vendre une promesse d’un bonheur dans une carrière d’ingénieur.e en aéro… après t’avoir soutiré des milliers d’euros par an que tu débourseras grâce à la thune de ta famille… ou grâce à un contrat de prêt qui t’enchaînera à une banque avant le remboursement… à moins qu’une procédure judiciaire ne s’enclenche : gare aux mauvais.e.s pay.eur.euse.s !

Bon, ceci dit : il se trouve que cette école fait partie d’un groupe commercial (SAS Ionis Corporate) qui réclame de la thune a ses étudiant.e.s, et puis elle se vend cher tout en étant moins prestigieuse que d’autres. Mais elle aurait aussi bien pu être publique, ses formations payées par l’état, et renommée qu’on serait quand même venu.e.s perturber son plan de communication. Parce qu’on ne te souhaite pas de réussir au top d’une carrière parmi la classe moyenne-sup, et puis de finir par encadrer le taff des prolos. Les mêmes qui meurent le plus au travail, et qui crèvent plus tôt à cause du temps perdu sur des productions imaginées par des ingénieur.e.s pour le compte…

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Auteur: IAATA