Isère : la LPO va restaurer un étang de 17 hectares pour sauver les zones humides

En Isère, la Ligue pour la protection des oiseaux poursuit un grand programme de restauration des zones humides. Son projet phare, le Grand-Albert, consiste à recréer un étang de 17 hectares, qui accueillera près de 150 espèces faunistiques patrimoniales. 

À la fois réservoirs d’eau, tampons naturels, écrins de biodiversité, les zones humides jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement des écosystèmes. Quelle que soit leur forme — petites mares, étangs, marais boisés, prairies gorgées d’eau —, ces divers milieux aquifères emmagasinent les polluants, gorgent les nappes phréatiques, limitent les inondations et servent d’habitat ou de lieu de reproduction à 40 % des espèces de la planète.

Et pourtant, les zones humides ont sans doute payé le plus lourd tribut à la croissance et l’aménagement. Depuis le début du siècle dernier, 64 % d’entre elles auraient disparu dans le monde ; et en France, entre 1960 et 2000, la moitié de ces « reins » naturels auraient été asséchés pour en faire des champs, ou tout simplement remplacés par des routes, des infrastructures ou des bâtiments.

Aujourd’hui encore, les milieux humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts. Mais prise de conscience salutaire ou meilleure connaissance de leur intérêt, cette dommageable tendance commence enfin à s’inverser. L’avenir sera-t-il placé sous le signe de la restauration ? 

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En Isère, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a entamé, il y a quelques années, un grand programme de rétablissement des milieux aquatiques, à commencer par les mares et les mille et un étangs dont abonde ce département de pics, de cirques et de vallées.  

C’est dans le massif des Bonnevaux, sur la commune d’Arzay, à mi-chemin entre Lyon et Grenoble, que l’association environnementale vient de jeter les bases de son « projet phare » isérois : la restauration du Gand-Albert, le plus grand des quelque 300 étangs que compte le massif.

Créé par les moines cisterciens qui, dès le XIIe siècle, ont durablement occupé le site, le Grand-Albert s’étend sur près de 17 hectares. De hêtres, de chênes et de châtaigniers, le massif forestier qui l’entoure en couvre quant à lui 9 000, couronne de feuillus faisant de l’étang un site d’intérêt capital au regard de la biodiversité.

En 2008, fragilisée par un manque d’entretien, la digue du…

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Auteur: Augustin Langlade