« Isolés, on se sent impuissants. Luttons ensemble ! »

« Climat : sortir de l’impuissance ! » Tel était le thème de la Rencontre de Reporterre organisée mardi 17 mai au bar-restaurant le Lieu Dit, dans le XXe arrondissement de Paris. Quelles actions, quelles pistes peut-on activer face aux problématiques liées au réchauffement climatique ? Pour y répondre, la journaliste Laury-Anne Cholez a interrogé deux invités : Teïssir Ghrab, militante à Alternatiba Paris et chargée de campagne à l’ONG Le Mouvement, et Xavier Capet, océanographe et chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).


Ce débat a été enregistré. Pour l’écouter, c’est ici :


Alors que les alertes sur l’ampleur de la crise climatique des scientifiques et des militants sont ignorées par la majorité de la classe politique et par les médias – durant la campagne pour la présidentielle, seulement 3,6 % du temps médiatique a été consacré au climat —, un sentiment d’impuissance plombe les écolos. Les jeunes du mouvement climat sont fatigués de marcher, les climatologues multiplient tribunes et articles sans que rien ne change, l’exécutif a rejeté les propositions de la Convention citoyenne pour le climat et Emmanuel Macron, qui s’est distingué par son inaction en la matière, a été réélu. Toute mobilisation peut ainsi, de prime abord, sembler vaine. Comment conserver notre force d’agir ?

Mardi 17 mai, dans le bar-restaurant le Lieu-dit dans le XXe arrondissement parisien. © NnoMan Cadoret / Reporterre

En s’appuyant, déjà, sur les compétences de chacun : les militants climat peuvent se nourrir des connaissances des scientifiques sur le sujet, et vice versa. « Quand j’ai lu le dernier rapport du Giec an avril dernier, j’ai comme tout le monde ressenti de l’angoisse et de la peur : on le sait, la situation est de pire en pire. Mais ce rapport résonne comme une alerte immense, qui va nous restimuler pour agir lors des cinq prochaines années », explique ainsi Teïssir Ghrab. Qui en profite pour souligner à quel point les associations et les ONG n’ont pas été entendues durant le dernier quinquennat.

« Il n’y a pas d’un côté les experts qui ont le droit de parler, de l’autre les citoyens qui écoutent »

Xavier Capet, lui, raconte comment la participation à des luttes de terrain lui permet, en tant que chercheur, de « s’imprégner d’autres façons de penser le monde » : « C’est intéressant d’aller au contact de ces luttes pour rencontrer des problématiques et des gens, et se laisser transformer par ça. »

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Auteur: Amélie Quentel Reporterre