Israël est inquiet — Le correspondent socialiste

Israël est inquiet. Lorsque Ben & Jerry’s a annoncé le 19 juillet un boycott des ventes de ses produits de crème glacée en Palestine occupée, le régime sioniste est passé à la vitesse supérieure.

Malgré la nature partielle du boycott de Ben & Jerry’s – qui ne s’étend pas à Israël et n’entrera en vigueur qu’en 2023 – Israël a pris cette décision très au sérieux. Le ministère des Affaires stratégiques a agi avec une rapidité étonnante. Dès le lendemain, une déclaration a été publiée qualifiant la décision de Ben & Jerry d’antisémite. Le président israélien Isaac Herzog a condamné l’action de Ben & Jerry, la qualifiant de « nouveau type de terrorisme ».

Le Premier ministre Naftali Bennett a qualifié Ben & Jerry’s de « glace anti-israélienne ».
Gilad Erdan, ambassadeur d’Israël aux États-Unis et à l’ONU, a qualifié cette initiative de « déshumanisation du peuple juif ».

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a qualifié la décision de Ben & Jerry’s de « capitulation honteuse » face à l’antisémitisme.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a immédiatement demandé à toutes ses missions diplomatiques en Amérique du Nord et en Europe de lancer une campagne contre Ben & Jerry’s et sa société mère Unilever.

Les plus grands groupes juifs aux États-Unis ont été mobilisés. La Ligue anti-diffamation a qualifié le boycott de Ben & Jerry’s d’exemple de « campagnes dangereuses qui cherchent à saper Israël ».

La Conférence des présidents des principales organisations juives américaines a appelé les gouverneurs des 35 États qui ont promulgué une législation anti-BDS à exiger un contre-boycott. Ils veulent que les États se départissent de leurs fonds de pension publics d’Unilever.

Il s’agit en fait d’Israël exigeant que les élus des EU forcent une entreprise étasunienne à obéir aux conditions qu’elle a imposées. « C’est aussi scandaleux que cela puisse paraître », déclare Mark Hage du groupe militant Vermonters for Justice in Palestine (Guardian, 5 août).

Tout cela revient à une décision claire en Israël d’augmenter les enchères. Étiqueter une décision commerciale d’une entreprise de crème glacée comme antisémite et un acte de terreur représente une escalade majeure, portant le calomnie antisémite à un nouveau niveau.

Pendant ce temps, le PDG de Ben and Jerry’s reçoit une avalanche de messages de haine raciste. Un article de Dov Schwartz dans l’American Spectator qualifie Anuradha…

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Auteur: Le correspondent socialiste Le grand soir