Israël-Gaza : comment la résistance palestinienne remet en cause la suprématie technologique militaire de l'Occident — Ahmed D. DARDIR

Dans sa dernière confrontation avec les forces d’occupation israéliennes, et en réponse à l’agression israélienne continue contre la mosquée al-Aqsa et les habitants de Jérusalem, la résistance palestinienne basée à Gaza a lâché une flotte de ballons incendiaires en direction des colonies israéliennes qui bordent la bande de Gaza.

Comme les exactions perpétrées par Israël à Jérusalem n’ont pas techniquement violé le cessez-le-feu signé en mai, la résistance palestinienne n’a pas pu répondre par des moyens militaires ; elle a donc fait preuve de créativité en utilisant des armes banales. Tout en incarnant l’esprit de résistance, la réaction palestinienne devait rester mesurée pour ne pas servir de prétexte à une nouvelle série d’hostilités israéliennes.

Cela n’a pas empêché Israël de répondre par des frappes aériennes contre ce qu’il prétendait être des cibles du Hamas à Gaza, violant de fait le cessez-le-feu. Pourtant, une grande partie des médias occidentaux et de l’opinion publique considère cette violation israélienne comme de la légitime défense, tandis que les ballons de Gaza sont considérés comme des attaques aveugles, abusives et provocatrices.

Le même deux poids deux mesures a prévalu lors des confrontations du mois de mai. Bien que la résistance basée à Gaza soit parvenue à utiliser ses missiles et ses drones – relativement primitifs par rapport aux capacités militaires d’Israël – avec un effet politique maximal, tout en minimisant les pertes humaines et les destructions du côté israélien, elle a été dépeinte par les grands médias comme inadéquate, chaotique, voire désespérée. Pendant ce temps-là, les missiles israéliens étaient présentés comme justifiés et la puissance militaire de l’État décrite comme ciblée et sophistiquée.

On aboutit au paradoxe dans lequel les missiles non guidés de la résistance palestinienne sont coupables de viser des civils, tandis que les missiles précis et ciblés des forces d’occupation israéliennes sont innocents de la mort des victimes qu’ils visent « par erreur ». Ce paradoxe est entretenu par la hiérarchie raciale qui régit, aux yeux de l’Occident, les conflits dans lesquels il est impliqué d’une manière générale.

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Auteur: Ahmed D. DARDIR Le grand soir