Encore une fois, il s’est approché de la fenêtre du Palais apostolique, qui donne sur la place Saint-Pierre. Encore une fois, il a lancé un appel à la paix et au cessez-le-feu. Quelques heures après l’attaque d’Israël par l’Iran, le pape François a supplié, dimanche 14 avril, que cessent les violences dans la région.
« Je lance un appel du fond du cœur pour que cesse toute action qui pourrait alimenter une spirale de violence risquant d’entraîner le Moyen-Orient dans une guerre encore plus grande », a-t-il martelé devant des milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre.
François, qui a fait part de sa « préoccupation » et de sa « tristesse » à la suite de l’attaque de l’Iran – un pays qu’il a nommé —, a aussi plaidé pour qu’Israéliens et Palestiniens puissent vivre « dans deux États, côte à côte, en toute sécurité ». « C’est leur souhait et c’est leur droit », a-t-il estimé, réclamant aussi l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et une libération des otages israéliens enlevés le 7 octobre. Le pape s’est alarmé de la « catastrophe humanitaire » en cours à Gaza.
Statut de Jérusalem
À travers cette intervention, François, qui ne cesse de dénoncer depuis le début de son pontificat l’existence d’une « troisième guerre mondiale par morceaux », répartie sur les cinq continents, insiste sur deux aspects essentiels de sa vision du conflit. D’abord, la mise en garde face à un élargissement, l’escalade de violence constituant une crainte très forte de la diplomatie vaticane depuis le 7 octobre. « Je ne vois pas comment nous y échapperions », relevait un diplomate du Palais apostolique début avril, ne parvenant pas à cacher son pessimisme. Tandis qu’un cardinal proche du pape déplorait que les peuples de la région souffrent d’une guerre menée « par procuration » par d’autres États que les leurs. « Ce qui se joue entre le Hamas et…
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Auteur: Loup Besmond de Senneville (à Rome)