Israël : le retour sans illusion de l'oncle Sam

Vérification de carburant à bord de l’USS Gerald Ford, en Méditerranée orientale, le 11 octobre 2023

Seaman Tajh Payne

Douloureux réveil : les massacres et enlèvements terroristes du 7 octobre en Israël, particulièrement horribles et massifs, déclencheurs d’une nouvelle « guerre de Gaza », ont rappelé le parrain historique à ses devoirs. Ainsi, le Gerald Ford, le plus gros porte-avions des États-Unis, également le plus grand bâtiment de guerre au monde — « 112 000 tonnes de diplomatie », dit-on, mais « de diplomatie des armes, plus que de l’arme de la diplomatie », écrit Jack Dion dans Marianne du 12 octobre 2023 — a été dépêché dans la région. Il croise depuis quelques jours au large du Liban, à la tête d’une escadre composée d’un croiseur, de quatre destroyers, de plusieurs sous-marins nucléaires, et d’importants moyens aériens.

Lire aussi « La nouvelle guerre de Gaza », Le Monde diplomatique, octobre 2023.

Le président Biden vient de décider de doubler la mise, avec l’envoi ces jours-ci, depuis les côtes américaines, d’un second groupe aéronaval, autour de l’USS Dwight D. Eisenhower. Une présence militairement spectaculaire, et même écrasante, bien dans la tradition américaine qui porte un message appuyé aux pays (notamment l’Iran, la Syrie) ou aux forces (comme le Hezbollah libanais) qui tenteraient d’ouvrir de nouveaux fronts au nord ou à l’est, contre une armée israélienne occupée elle-même au sud à venger ses morts et otages, espérant éradiquer les réseaux assassins.

Confirmation par le général Michael Kurilla, commandant du Centcom (qui coordonne les opérations américaines du Proche-Orient depuis son quartier général en Floride, et qui a Israël dans sa zone de responsabilité depuis 2021) : la mission de ces forces consiste à « se tenir fermement au côté de ses partenaires israéliens et régionaux,…

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Auteur: Philippe Leymarie