Tony Karon et Daniel Levy analysent – dans cet article d’abord publié par The Nation – les logiques politiques et militaires de l’opération du 7 octobre et de la guerre menée à Gaza, en interrogeant les effets à moyen terme sur Israël et ses soutiens, ainsi que sur la résistance palestinienne. Ils considèrent que malgré la violence déchaînée contre les Palestiniens, Israël ne parvient pas à atteindre ses objectifs politiques. Et que si les effets de la situation présente sont catastrophiques pour les vies palestiniennes, Israël ne s’oriente pas vers une victoire ni vers une stabilisation de la situation.
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Il peut sembler absurde de suggérer qu’un groupe d’irréguliers armés, comptant quelques dizaines de milliers de personnes, assiégé et n’ayant qu’un accès limité à des armes de pointe, puisse faire le poids face à l’une des armées les plus puissantes du monde, soutenue et armée par les États-Unis. Pourtant, un nombre croissant d‘analystes stratégiques de l’establishment préviennent qu’Israël pourrait perdre cette guerre contre les Palestiniens, malgré la violence cataclysmique qu’il a déclenchée depuis l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre. En provoquant l’assaut israélien, le Hamas pourrait réaliser nombre de ses propres objectifs politiques.
Israël et le Hamas semblent être en train de redéfinir les termes de leur compétition politique non pas en fonction du statu quo d’avant le 7 octobre, mais en fonction du statu quo de 1948. La suite n’est pas claire, mais il n’y aura pas de retour en arrière.
Cette attaque surprise a neutralisé des installations militaires israéliennes, brisé les portes de la plus grande prison à ciel ouvert du monde et conduit à un déchaînement effroyable au cours duquel quelque 1 200 Israéliens, dont au moins 845 civils, ont été tués. La facilité déconcertante avec laquelle le Hamas a franchi les lignes…
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Auteur: redaction