Barbarie coloniale
Dans le quartier Al-Shati à Gaza, l’armée israélienne a tiré du phosphore blanc dans l’enceinte d’une école gérée par l’ONU. Des vidéos montrent ces sous-munitions caractéristiques, brûlant à haute température au contact de l’air sans pouvoir être éteintes, et provoquant un épais panache de fumée chimique blanche.
Dans un rapport paru le 1er novembre, Amnesty International confirme qu’après avoir mené son enquête, fait analyser des images et retrouvé les références d’obus tirés, l’armée israélienne a fait un usage de phosphore blanc «sans discernement, en violation du droit international humanitaire» et rappelle que ces armes ne doivent «jamais être tirées sur ou à proximité d’une zone civile peuplée ou d’une infrastructure civile».
Depuis le 7 octobre, elles sont pourtant utilisées par Israël à la fois à Gaza, zone très densément peuplée, mais aussi à la frontière libanaise.
Le phosphore blanc est une substance chimique qui s’enflamme quand elle est exposée à l’oxygène. La réaction crée alors une chaleur d’environ 815°C, de la lumière ainsi qu’une épaisse fumée blanche. Ces bombes incendiaires causent d’atroces brûlures, la matière incandescente est «hautement soluble dans les graisses et donc dans la chair humaine» selon l’ONG Human Right Watch. La réaction chimique peut brûler la chair jusqu’à l’os. Des images de brûlures atroces circulent, montrant la chair rongée par ces armes. Les émanations de la combustion peuvent aussi gravement endommager les organes internes.
Dès 2008, Israël était accusée de «crimes de guerre» par Amnesty International après l’utilisation de bombes au phosphore blanc à Gaza. En 2022, les autorités ukrainiennes avaient dénoncé l’usage de ces bombes par la Russie, parlant de crime contre l’humanité. En 2004, l’armée des USA utilisait du phosphore blanc en Irak, sur la ville de Falloudja.
Il n’y…
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Auteur: B