C’est une étape historique pour les droits des femmes. Lundi 4 mars, le Parlement français réuni en Congrès a voté l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Mais encore faut-il y avoir accès, à l’avortement. Ce qui n’est pas évidement partout sur le territoire français.
Dans les zones rurales, il existe très peu de structures d’écoute et de conseils sur l’avortement, la sexualité, le genre, la contraception. Ce manque se creuse avec la fermeture des hôpitaux et maternités, souvent accompagnée de celle des centres de santé sexuelle, où les consultations avec des professionnels de santé, dont des gynécologues, sont gratuites et confidentielles. Les femmes vivant dans des déserts médicaux rencontrent donc de plus en plus de difficultés d’accès à la contraception et à l’avortement. En cas de grossesse non désirée, elles font face à des délais beaucoup plus longs qu’en ville.
Délais plus longs qu’en ville
Alors, l’association du Planning familial prend le relais. Comme à Felletin, dans la Creuse. Là, c’est sur le parking d’un Intermarché qu’une camionnette blanche, fournit informations et conseils sur tous ces sujets. Ouverte sur le côté et prolongée d’un auvent, l’installation intrigue Aymeri, 26 ans, les bras chargés de courses : « Le planning familial », lit-il les yeux plissés vers une banderole. « C’est quoi ça ? ».
Le Planning familial est une association créée dans les années 1960 et active depuis partout en France pour l’accès à la contraception et à l’éducation sexuelle entre autres. Faire connaître les actions de l’association, c’est justement l’objectif de Mara Tschopp, présente ce jour-là sur le parking de l’hypermarché : « Les gens ne savent pas forcément à quoi ça sert, c’est pour ça qu’on se déplace », dit-elle sous l’habitacle du centre de consultation et stand de…
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Auteur: Caroline Peyronel, Emma Conquet