IVG : le Sénat vote à l’unanimité un texte pour réhabiliter les femmes condamnées pour avortement illégal

Cinquante ans après le vote de la loi Veil, un an après la constitutionnalisation du droit à l’avortement, le vote de ce 20 mars au Sénat était chargé de symboles. À l’unanimité, les sénateurs ont adopté une proposition de loi visant à réhabiliter les femmes condamnées pour avoir avorté illégalement, avant la dépénalisation de l’IVG en 1975.

Porté par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, ancienne ministre des Droits des femmes, le texte répond à plusieurs objectifs. Il reconnaît que toutes les lois qui ont pénalisé le recours ou la pratique de l’avortement en France ont constitué une « atteinte à la protection de la santé des femmes », mais aussi que ces dispositions « ont conduit à de nombreux décès et ont été source de souffrances physiques et morales ».

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« La France s’est montrée dans l’histoire très déterminée à contrôler la natalité et à assigner les femmes à leurs fonctions reproductives, en leur ôtant leur liberté de choix », a rappelé Laurence Rossignol. Dans l’hémicycle, la sénatrice a énuméré les lois qui ont pénalisé l’avortement en France, du Code napoléonien qui « poursuivait de travaux forcés les femmes qui avortaient », au régime de Vichy qui a fait de l’IVG un « crime d’Etat ». « Une femme fut même guillotinée, pour avoir pratiqué des avortements », a-t-elle…

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Auteur: Rose Amélie Becel