Jadot candidat des écologistes : « Je serai le président du climat »

Pantin (Seine-Saint-Denis), reportage

Il a suffi d’un regard pour que l’on devine qu’il avait gagné. Après de longues minutes de suspens, c’est tout sourire que Yannick Jadot est apparu devant ses soutiens agglutinés dans la péniche Metaxu, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Avec 51,03 % des suffrages, l’ancien directeur de campagne de Greenpeace a emporté la primaire écologiste face à l’écoféministe Sandrine Rousseau. Il sera donc, pour la deuxième fois, le candidat d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) pour la présidentielle.

« Yannick président, Yannick président ! » ont explosé les militants à l’arrivée de leur champion. « Je vous remercie infiniment, car c’est grâce à vous que je suis le candidat de l’écologie politique », a déclaré l’eurodéputé, l’œil légèrement humide, avant qu’une nuée de caméras et de micros ne s’abatte sur lui. « Heureux » et « soulagés », ses soutiens ont fêté la nouvelle en trinquant. « Avec ses trente ans d’engagement et son passé militant, Yannick Jadot est capable de mobiliser des millions d’électeurs », s’est réjoui Anthonin Minier, porte-parole national d’Écolo’J. « On a besoin d’écologistes au pouvoir maintenant, abondait l’ancienne députée écologiste Laurence Abeille. Il est le plus à même de rassembler et de faire le meilleur score à la présidentielle. »

Dans son discours de victoire au bar du Dock B, Yannick Jadot s’est félicité de ce scrutin : « Nous avons montré dans cette primaire qu’il était possible de donner à voir un autre monde. » © Anna Kurth/Reporterre

« Rassembler » la famille écologiste, voilà le défi qui attend Yannick Jadot pour les 200 jours de campagne à venir. La victoire a en effet été « serrée », reconnaissait un militant à l’annonce des résultats. Quelques minutes avant son premier discours en tant que candidat officiel à l’élection présidentielle, Yannick Jadot a retrouvé Sandrine Rousseau sur les quais du canal de l’Ourcq. Les deux anciens rivaux se sont brièvement enlacés sous les ovations du public. Une manière de mettre en scène l’union du clan écologiste, en dépit des légères divergences qui ont pu apparaître au cours des débats. Bons joueurs, les candidats malheureux ont tous salué sur Twitter la victoire de l’eurodéputé. Et répété leur envie de faire gagner, ensemble, l’écologie politique.

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Auteur: Hortense Chauvin Reporterre