Je ne veux pas me faire vacciner !

Je viens d’une famille ouvrière/prolétaire. Là-bas, on m’a appris à me méfier des médicaments. De tous les médicaments. On m’a aussi raconté que les riches se faisaient du fric sur notre dos. Et que les labos pharmaceutiques étaient des riches.

Je suis proche d’un milieu militant qu’on pourrait qualifier d’ultra gauche/extrême gauche, féministe et transpédégouines. Ici, on m’a appris à me méfier de la norme médicale. Des représentations de nos corps et nos esprits dans le monde de la santé. Et des soignant.e.s aussi. On m’a même appris que les riches étaient sans scrupule. Santé ou pas santé.

Alors aujourd’hui, je ne veux pas me faire vacciner. Et je ne crois pas que ça fasse de moi une horrible personne.

C’est vrai, je crois que les labos sont prêts à tout pour se faire de la thune. Et les gouvernants, à beaucoup également pour le pouvoir. Je crois aussi en la force des enjeux géopolitiques et capitalistes. Mais je crois aussi que le vaccin est un moyen, le seul peut-être, d’endiguer vraiment une pandémie. Pourtant, je reste sceptique. Et je ne veux pas me faire vacciner.

Comme beaucoup, j’ai lu tout ce que je pouvais lire, tout ce que je comprenais, et me suis improvisée épidémiologiste à mes heures. Comme beaucoup encore, j’ai lu et entendu tout et son contraire. Mais dans tout ça, je peux pas oublier que malgré les décennies de recherches, et même des essais cliniques, c’est quand même la 1ère fois qu’un vaccin à ARN messager est mis sur le marché. De la même manière, je peux pas faire fi de ce que si les recherches contre les coronavirus datent d’il y a plusieurs années maintenant, c’est la 1ère fois qu’on trouve un vaccin. Et qu’encore, on sait pas pour combien de souches. Et qu’une fois vacciné, on peut encore transmettre ce virus. Encore, je veux pas oublier qu’il y a d’autres maladies (bien plus anciennes) qui touchent moins les riches, les hétéros et les blancs et qu’a priori, les recherches de vaccins et/ou traitements sont toujours en cours… Bref, y’a tout un tas de choses que j’ai lu/entendu. Difficile de toujours savoir le vrai du faux, etc. Mais ce que j’ai lu/entendu, je ne l’ai pas oublié. Et comme beaucoup, j’ai appris à composer avec.

Alors bien sûr, suis consciente aussi que j’ai tous les privilèges de pouvoir refuser ce vaccin, notamment parce que je suis « en bonne santé » et que les gens qui me sont le plus proche sont toutes et tous « en bonne santé » a priori. Ça, je ne l’oublie pas. Pourtant, je…

La suite est à lire sur: iaata.info
Auteur: IAATA