« Je veux sensibiliser à la beauté qui se perd »

Journaliste, auteur, randonneur, Matthieu Delaunay ne fait pas dans la demi-mesure. A l’occasion de la sortie de son second recueil de nouvelles Pour tout l’or de la forêt paru le 22 octobre dernier aux éditions Transboréal, l’écrivain revient sur l’essence même de ce qui l’a poussé à prendre la plume quatre ans après Un parfum de mousson. Des propos recueillis par Marie Jouvin.

LR&LP : Pourquoi écrire spécifiquement un recueil sur le Québec ?

Matthieu Delaunay : « Écrire sur le Québec était d’abord l’occasion de rendre hommage à ce peuple qui m’a si bien accueilli il y a bientôt 4 ans. Dès mon arrivée sur place, j’ai vécu un authentique coup de foudre pour ce pays – je dis pays à dessein car pour moi ce devrait en être un -. J’avais une vision très vague, pour ne pas dire famélique tant j’étais ignorant, sur cet endroit qu’on m’avait assez mal « vendu ».

D’un côté j’avais eu droit aux sempiternelles arrogances françaises sur l’accent, le manque de culture et les critiques culinaires, de l’autre on me servait des clichés convenus et sirupeux sur la gentillesse des gens et la qualité de la vie.

Si je ne réfute ni l’un ni l’autre de ces derniers points, ça n’a jamais été pour moi des motivations pour me plonger dans un bain nouveau. Ce qui m’a plu au Québec, et continue de me nourrir au quotidien, c’est l’immense richesse culturelle, géographique, historique et naturelle de cette terre et l’attachement viscéral que j’éprouve à l’endroit de celles et ceux qui l’habitent. »

Matthieu Delaunay, Auteur de « Pour tout l’or de la forêt »

LR&LP : Quel message voulez-vous faire passer à travers ce nouveau livre ?

La fiction me semble un excellent moyen pour faire voyager et dire les luttes qui m’enthousiasment, car il y a une vraie joie dans le combat. Pour faire court, ce livre est la chronique d’un monde qui se meurt et il y…

Auteur: La Relève et La Peste
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