Comment s’est déroulé le procès, est-ce que tu étais soulagée que ce procès se tienne et satisfaite de la manière dont il s’est tenu ?
Depuis le jour de l’agression policière, le 23 mars 2019, je voulais que justice soit faite. Ça fait presque cinq ans que j’attendais ce procès, donc j’étais soulagée qu’il arrive enfin. Au procès, j’y suis allée confiante et déterminée. Je savais que j’étais dans mon droit, manifester est un droit constitutionnel.
Je trouve que le procès s’est déroulé à-peu-près correctement, même si j’aurai voulu aller plus loin, quand j’ai commencé à dire des choses sur Macron, la juge m’a dit « il n’est pas là » et m’a stoppée. Je voulais dire qu’en disant qu’à 73 ans j’aurais dû rester chez moi, ils m’a retiré ma citoyenneté quelque part. J’avais toujours dit que je le dirai à la barre et je n’ai pas pu.
Je reste sur ma faim du fait que seul le commissaire Souchi soit devant le tribunal, j’aurais aimé que toute la chaîne de commandement soit poursuivie, jusqu’à Macron, Castaner, le préfet…
Qu’est-ce que ça t’a fait qu’il y ait tout ce monde qui soit venu te soutenir, et qu’est-ce que ça t’a fait qu’il y ait d’autres victimes de violences policières présentes ?
Je tiens à dire que, si Attac ne m’avait pas aidé financièrement, jamais il n’y aurait eu de procès. Toutes ces personnes qui se sont déplacées à Lyon, ça m’a fait chaud au cœur et je les remercie chaleureusement, ainsi que le collectif de Lyon, Attac Rhône et Alpes Maritimes qui ont permis la tenue de la journée à la Bourse du Travail de Lyon… et bien sûr toi, Raphaël Pradeau, qui étais porte-parole d’Attac France en 2019.
Qu’en est-il des autres petites gens ? Il y a une grande inégalité devant la justice, c’est incroyable. Tout le monde ne peut pas avoir un procès. Tous les gens qui ont participé financièrement, je les remercie grandement !…
La suite est à lire sur: france.attac.org
Auteur: Raphael Pradeau