Jean-Marc Governatori : « Je suis écologiste centriste, pas écologiste de gauche »

Reporterre publie chaque jour de la semaine le portrait et l’interview de l’un des cinq candidats à la primaire des écologistes, dont le premier tour se déroule du 16 au 19 septembre et le second du 25 au 28 septembre, en vue de la présidentielle de 2022. L’ordre de passage a été tiré au sort.


Reporterre — Quelles sont les trois premières mesures qu’il faudrait prendre pour enrayer la crise climatique et la sixième extinction des espèces ?

Jean-Marc Governatori — La première, ce serait d’expliquer aux Français avec des éléments factuels le pourquoi du comment de la situation sanitaire, environnementale, sociale, financière, et son lien avec notre mode de vie. Ces explications pourraient être faites grâce aux télés, aux radios, aux réseaux sociaux… Mener une action politique, c’est aussi faire de la pédagogie. Je suis écologiste centriste, je ne suis pas écologiste de gauche, et pour nous la notion de responsabilité est très importante. Beaucoup de gens qui font de la politique ont l’habitude d’attribuer la responsabilité de la situation actuelle à Emmanuel Macron ou à Bruxelles. Nous, nous disons que nous avons tous notre part de responsabilité, que ce soit vis-à-vis de notre manière de consommer, de notre façon d’éduquer nos enfants, de la composition de notre bol alimentaire, de la manière dont nous traitons nos corps… Un président tout juste élu pourra pénétrer les consciences et expliquer cette notion de coresponsabilité globale.

La seconde mesure serait le lancement d’un débat national public de six mois sur l’éducation afin d’examiner les programmes, les horaires, la formation des maîtres, le fait que l’on ait décidé d’élever nos enfants dans le numérique et le béton, ce qui à mon sens les mutile. Au terme de ces six mois, nous organiserions un référendum au cours duquel les Français pourraient choisir entre plusieurs options sur l’éducation qu’ils veulent donner aux enfants. Pourquoi ? Parce qu’en tant qu’écologiste, je m’inquiète de quelle planète je vais laisser à nos enfants, mais aussi de quels enfants je vais laisser à la planète.

La troisième serait sortir du présidentialisme. Pour cela, je propose un triumvirat primo-ministériel, qui serait nommé par les trois chambres : la chambre des députés qui seraient élus à la proportionnelle, le Sénat, et une troisième assemblée que je créerais de citoyens volontaires tirés au sort — deux par département. Ces trois chambres éliraient les trois Premiers ministres,…

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Auteur: Hortense Chauvin Reporterre