Reporterre publie chaque jour de la semaine le portrait et l’interview de l’un des cinq candidats à la primaire des écologistes, dont le premier tour se déroule du 16 au 19 septembre et le second du 25 au 28 septembre, en vue de la présidentielle de 2022. L’ordre de passage a été tiré au sort.
Paris (12e)
Rendez-vous était pris à la brasserie parisienne des Cadrans, en face de la gare de Lyon. Le lieu avait été choisi à dessein : comme il aime à le raconter, Jean-Marc Governatori passe son temps dans les trains. Il y a même écrit certains de ses ouvrages ; dix en tout, insiste-t-il. C’est finalement entre les buissons fleuris de la Coulée verte, une centaine de mètres plus loin, que le coprésident de Cap Écologie — fusion de Cap 21 et de l’Alliance écologiste indépendante (AEI), dont il est le cosecrétaire national —, aujourd’hui candidat à la primaire écologiste, se prête au jeu de l’entretien.
Jean-Marc Governatori tente pour la troisième fois de rejoindre la course à la présidentielle. En 2007 et 2012, le Niçois avait échoué à recueillir les 500 parrainages requis pour entrer officiellement en lice. Cette année, ce n’est que de justesse qu’il a pu rejoindre la primaire écologiste, après avoir intenté une action en justice contre l’alliance de partis chargée d’organiser l’élection. Début juillet, le Pôle écologiste avait exclu du processus de désignation les membres de Cap 21, le parti de Corinne Lepage, après que cette dernière a refusé de s’engager à soutenir de manière inconditionnelle le vainqueur de la primaire. Cette exclusion avait privé Jean-Marc Governatori des soutiens nécessaires pour participer à l’élection. Le tribunal de Bobigny lui a finalement permis de rejoindre la course in extremis.
La manœuvre fait toujours grincer des dents du côté d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), l’un des principaux organisateurs de la primaire. « C’est un mauvais procédé quand on souhaite rassembler la famille écologiste, regrette le porte-parole du parti, Alain Coulombel. Il est difficile après cela de travailler en confiance. » « Si je n’interviens pas dans cette primaire, on repart sur un score à la con », rétorque avec assurance Governatori.
En août, l’homme politique formé à la naturopathie s’est fait remarquer en postant sur son compte Facebook une vidéo dans laquelle il se demandait pourquoi l’on « emmerdait » les non-vaccinés comme lui contre le Covid-19. Il estimait que la vaccination n’incitait « à aucune…
La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Hortense Chauvin Reporterre