Jérôme Bouvet rend hommage au Québecois Jan Rok Achard

Jerôme Bouvet, franco québécois d’adoption depuis son passage à l’Ecole Nationale de Cirque de Montréal, revient en Bretagne pour mettre en scène la Boostin’ Fanfare de la compagnie « 2 Rien Merci ». Tombé tout petit dans la marmite du spectacle, il nous raconte son histoire Québécoise et sa vision du spectacle vivant Outre-atlantique … Rencontre à Guerlesquin lors du Mai des Arts dans la rue

La Boostin’ Fanfare est une création toute chaude qui a été jouée pour la première fois ce soir. Est-ce ta première mise en scène ?

Non, j’ai dirigé l’Ecole de Cirque de Genève durant un an et demi, c’est de là que sont notamment sorties les compagnies Les Arrosés, Les enfants du placard, le Cirque sans raison… Ce n’est pas ma première, c’est quelque chose que j’aime beaucoup, et en même temps ça me donne encore plus envie de jouer. Avec les 2 Rien Merci, on demande toujours de l’aide (Yves Neveu, Didier André ). On veut faire les trois-quarts du bout de chemin seul, et puis demander des appuis extérieurs, en laissant la possibilité au gars de faire un vrai travail de mise en scène avec des choix.

Cette fanfare aboutit d’un long travail musical dans la rue…

Pendant 4 ans on s’est éclaté à faire de la musique et à avoir une démarche avec « très peu ». Yann, qui est un musicien très curieux a eu envie de faire cette fanfare. Stéphane vient des Charentaises de Luxe et est habitué à la rue. Les deux autres découvrent totalement ça. C’était un peu un défi et ce soir je pense qu’il y a matière à faire un « truc bien ! ». Ca va mûrir avec le temps. Avec la fanfare, l’espace donne une grande liberté, tout un travail d’écoute et d’adaptation.

Il faut réussir à capter l’attention des gens, c’est une mini fanfare très intimiste. Cela constitue-t il un manque de repères pour le spectateur ?

Non, je ne pense pas. Je crois que l’on se cache un peu derrière le matériel. Peter Brook dit toujours « Tout est dans le comédien », la lumière, les décors, les costumes, tout est en lui. Plus on prend de la bouteille moins on a besoin de matériel.

On vient de recevoir Burat qui nous expliquait qu’avec l’âge, il voulait un décor de plus en plus majestueux, et parfait techniquement…

Burat’, c’est Burat’. Il a envie de traîner quelque chose de tradoche, forain, qu’il fait super bien. C’est pas vraiment dans la parodie, il y a vachement de respect dans ce qu’il fait, on sait jamais si Burat’ est une arnaque ou pas. Moi, je suis toujours…

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Auteur: Claude Morizur