Lorsque l’on découvre des tonnes de déchets humains dans la nature, le réflexe de beaucoup d’entre nous est de dénoncer l’incivilité de nos semblables, pensant que le monde serait plus propre si chacun jetait ses ordures à la poubelle. Si derrière cette réflexion se cache une part de réalité, il faut pourtant nuancer cette affirmation pour se pencher sur un problème plus global qui relève du système capitaliste.
S’il est toujours désolant de voir des individus abandonner tout et n’importe quoi dans la nature, il est sans doute nécessaire de s’interroger avant tout sur la production et la consommation intempestive d’objets dont nous n’avons pas spécialement besoin. D’autant plus dans un monde où le traitement des déchets et le recyclage restent encore très imparfaits.
Un flux continu
Rien qu’en 2023, l’humanité a occasionné 2,3 milliards de tonnes de déchets, soit l’équivalent de 227 fois le poids de la tour Eiffel. Si notre espèce poursuit sur cette trajectoire, le chiffre pourrait bien atteindre 3,8 milliards de tonnes d’ici 2050.
Avec une telle production, il n’est pas rare de trouver des détritus dans la nature, et en particulier dans les cours d’eau. On pense particulièrement au « septième continent de plastique » qui pollue l’océan pacifique.
Au vu de ces images, on serait tenté de tout simplement blâmer les individus n’ayant pas jeté ces déchets à la poubelle. Et c’est d’ailleurs souvent la réaction des observateurs face à des photographies de zone souillées.
Un problème sous le tapis
Même si tous les déchets étaient collectés, ils continueraient malgré tout à exister. Qu’ils soient incinérés, ensevelis, laissés dans une décharge en plein air, ou dans le meilleur des cas recyclés, nos déchets représentent toujours un coût économique et…
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Auteur: Mr M.