Jeux olympiques 2024 : à Paris, la chasse aux sous-locations a commencé

Cela fait un peu plus d’an et demi qu’Hector loue un logement intermédiaire dans l’est de Paris, dans une grande tour de 30 étages. Comme beaucoup de Parisiens, il redoute la période des Jeux olympiques et envisage de déserter la ville pendant l’été pour échapper à la foule. Comme beaucoup de Parisiens, aussi, Hector a envisagé de sous-louer son appartement de deux chambres, orienté plein sud, emplacement idéal près du périphérique, histoire de mettre un peu d’épargne de côté.

Mais fin décembre, au moment où Hector commençait à se renseigner concrètement sur comment s’y prendre, un courrier a calmé ses ardeurs. « Notre bailleur, In’li, nous a envoyé une lettre pour nous rappeler que la sous-location était interdite et qu’un logiciel avait été mis en place pour traquer les sous-locations sur Airbnb, ça m’a tout de suite refroidi. »

Un « logiciel de rapprochement entre ses biens et les annonces de logement sur les plateformes »

Le courrier, présenté sous forme d’information aux locataires, explique noir sur blanc qu’« In’li s’est doté d’un logiciel pour faire le rapprochement avec ses biens et les annonces de logement sur les plateformes de location à courte durée. (…) En cas de sous-location avérée, In’li engagera systématiquement des poursuites contentieuses pouvant aller jusqu’à la résiliation du bail. »

Des mots qui ont fait bondir Hector. « Jusque-là, je me disais qu’on pourrait passer sous les radars, mais là, si c’est un logiciel genre intelligence artificielle, il y a un côté espionnage, ça me fait flipper ! Autant ne pas gagner d’argent que prendre le risque de se faire prendre et stresser tout l’été. »

De fait, la réalité est un peu moins futuriste que ce qu’Hector en a compris en lisant le courrier de son bailleur. Pas d’intelligence artificielle au programme. « Compte tenu de la période particulière des Jeux olympiques, In’li a…

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Auteur: Youna Rivallain