Jeux paralympiques 2024 : Charles-Antoine Kouakou, l’étendard du sport adapté français

« J’étais une star, comme Mbappé ! J’ai même serré la main du président Macron ! »En remportant la finale du 400 mètres catégorie T20, lors des Jeux paralympiques de Tokyo (2021), le sprinteur Charles-Antoine Kouakou a vu sa vie se transformer. Trois ans plus tard, et alors que débutent les épreuves de para-athlétisme au Stade de France, ce vendredi 30 août, le champion de 26 ans est bien présent, prêt à réitérer son exploit.

Assoiffé de victoires

Le médaillé paralympique, détecté à l’âge de 13 ans par Sport toi bien 93, une association de sport adapté dont il est aujourd’hui encore licencié, se dit prêt et très motivé. « La victoire à Tokyo n’était pas prévue, maintenant, je n’ai plus le choix que d’essayer de défendre mon titre !, glisse-t-il amusé. Je me suis bien entraîné, j’ai de bonnes sensations alors pourquoi ne pas essayer d’avoir le doublé ? »

Entre deux éclats de rire, ce touche-à-tout, passé par le saut en longueur, le saut en hauteur, la course de fond et les épreuves de sprint, surprend par son approche si détachée de l’événement. Charles-Antoine Kouakou ne semble prendre que le positif et faire fi de toute pression. « S’il fait une compétition d’un niveau plus modeste et qu’il la gagne, il sera tout aussi heureux que s’il gagne les Jeux, décrit son entraîneur Vincent Clarico. Pour Charles-Antoine, c’est comme un jeu. » Cette naïveté presque enfantine reste pourtant « l’essence même du sport », selon son entraîneur. « C’est tellement rafraîchissant de voir ça, un vrai bonheur. »

Un handicap en manque de visibilité

Bien malgré lui pourtant, sa présence sur la ligne de départ et la médiatisation qui en découle illustrent aussi le manque de visibilité du handicap mental au sein des Jeux de Paris 2024. Écartés des Jeux paralympiques pendant douze ans de 2000 à 2012, les sportifs déficients mentaux ont du mal à retrouver leur…

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Auteur: Benjamin Bousquet