JO 2024 : on vous explique pourquoi ils ne seront pas écolos

Le 23 avril, Christophe Béchu avait pris ses airs de coach sportif : « Nous allons faire des Jeux qui laisseront un héritage écologique au pays », a-t-il assuré, la mine résolue. Venu à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) pour inaugurer une station de dépollution des eaux pluviales, le ministre a longuement vanté les vertus environnementales des prochains Jeux olympiques (JO). Cyclables, 100 % renouvelables, zéro plastique… à en croire le gouvernement, les JO de Paris vont même « accélérer la transition écologique ». Vraiment ? Reporterre fait le point.

1. Un bilan carbone plus lourd que prévu

Dès 2021, le gouvernement l’affirmait : ces Jeux devaient être les premiers à « contribution positive pour le climat ». En clair, Paris 2024 s’apprêtait à aller « plus loin » que la neutralité carbone en compensant plus d’émissions de gaz à effet de serre que celles émises par l’événement. Cette référence a été, depuis, abandonnée.

L’ambition est désormais de « diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux », à l’aune des éditions précédentes : 3,6 millions de tonnes équivalent CO2 (tCO2) pour Rio (2016), 3,4 pour Londres (2012) et 1,9 pour Tokyo en 2021, en pleine pandémie de Covid-19. Paris s’est donc fixé — et Christophe Béchu l’a rappelé à Champigny-sur-Marne — un « budget » de 1,5 million de tonnes à ne pas dépasser, et à compenser.

Un « leurre »

Oui mais voilà, les experts sont plus sceptiques. Le 15 avril, l’ONG Carbon Market Watch publiait un rapport détaillé sur le sujet. Résultat : « L’empreinte carbone des Jeux olympiques reste bien trop élevée pour être durable », jugeait-elle. Paris-2024 prévoit l’émission de quelque 1,58 million de tonnes équivalent CO2. Un objectif qui « semble à première vue ambitieux » et « difficile à vérifier », met en garde l’ONG. Pour elle, la stratégie climatique des organisateurs demeure…

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Auteur: Alexandre-Reza Kokabi, Lorène Lavocat