JO: à l'Institut Pasteur, une équipe dans les starting-blocks pour traquer les virus

Avec les millions de visiteurs attendus cet été en France, les JO vont brasser potentiellement autant de personnes que d’agents pathogènes: bactéries, virus et autres parasites… A l’Institut Pasteur, une équipe est sur le pied de guerre pour les traquer le moment venu si nécessaire.

« On sait qu’on risque d’être mobilisés beaucoup plus que d’habitude, mais on s’y prépare depuis 18 mois ». Jean-Claude Manuguerra en a vu d’autres.

Ce virologue à l’Institut Pasteur dirige la Cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU), en première ligne depuis 20 ans face aux nouveaux pathogènes.

« La cellule est née en septembre 2002, un an après les attaques du 11-Septembre aux Etats-Unis sous l’impulsion de la Direction générale de la santé », rembobine-t-il.

Cette structure fonctionnant sept jours sur sept et 24 heures sur 24 avait été lancée à l’époque après l’envoi d’enveloppes contaminées à l’anthrax aux États-Unis et à différentes alertes en France -qui s’étaient révélées être des canulars.

Son rôle: surveiller et détecter tous les risques infectieux (épidémies, accidents ou utilisation potentielle d’armes d’origine biologique) pouvant menacer la sécurité sanitaire de la France.

Sars, grippe H1N1, chikungunya, Covid-19… un grand nombre de virus ont déjà circulé dans ses labos pour y être scrutés et analysés.

Les prélèvements empruntent différents « circuits » selon la nocivité supposée de l’échantillon.

Grippe ou dengue

Dans le cas d’un agent infectieux potentiellement très dangereux pour l’homme, les analyses sont menées dans un laboratoire de type P3, « quelque part dans l’Institut Pasteur », explique M. Manuguerra, volontairement imprécis car il doit garder sa…

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